Les deux tours des élections régionales qui viennent de se tenir sont riches d’enseignements et doivent être analysés avec toute la précision nécessaire – ce qu’évidemment on aura du mal à trouver si on s’en tient aux commentaires bavards tant des commentateurs patentés que les chefs politiques qui courent de plateau en plateau de télévision.
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Le premier enseignement, celui que l'on cherche à minimiser ou à escamoter depuis le début des ces élections, c’est-à-dire depuis les premiers sondages, c’est la portée nationale de cette élection. Quand on nous dit qu’une fraction non négligeable des électeurs est incapable de citer de nom du président de région, que l’immense majorité ignore quelles sont les compétences de la région, cela prouve bien que les électeurs se sont d’abord déterminés par des considérations politiques nationales. La défaite en rase campagne de Sarkozy et son camp, confirmant l’élection européenne de 2009, les municipales de 2008 et les sondages d’opinion répétés, démontre à l’envi qu’il n’y a pas de majorité pour la politique et le pouvoir en place. Le pays légal, c’est le pouvoir sarkozyste ; le pays réel est en rupture radicale avec le pays légal. Que les listes du président de la république ne soient en tête que dans six départements, qu’elles soient battues et largement battues dans toutes les grandes villes, que les principaux ministres soient écrasés – les défaites cinglantes de Bruno Le Maire en Haute-Normandie, de Xavier Darcos en Aquitaine ou de Valérie Pécresse en Île de France – cela n’a pas d’autre signification de que celle-ci : le peuple de ce pays rejette la politique de démantèlement des services publics, de destruction de l’éducation nationale ainsi que la réforme des retraites que concocte le battu des battus qu’est Darcos. Cela démontre bien, si besoin était, le caractère totalement anti démocratique d’institutions qui concentrent le pouvoir dans les mains présidentielles au détriment de la volonté populaire exprimée à l’occasion d’élections intermédiaires. Du simple point de vue de la démocratie et de la légitimité qui découle du vote, les conséquences devraient être unanimement tirées : arrêt immédiat des suppressions de poste dans le fonction publique, notamment l’Éducation Nationale et la santé ; retrait de tout projet de réforme des retraites ; retrait de la loi Chatel dans l’éducation nationale, etc. Le président Sarkozy, pressentant le danger, avait parlé de « pause » en 2011. Ce n’est pas seulement sur le bouton « pause » qu’il faut appuyer mais aussi sur le bouton « arrêt » et sur le bouton « eject » !
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Pour minimiser le sens des résultats des 14 et 21 mars, commentateurs, sondeurs, responsables politiques insistent lourdement sur l’abstention. Les chefs de la droite en profitent pour soutenir la nécessité de leur réforme des collectivités locales, la région étant trop méconnue des Français et l’organisation des compétences illisible. On fait remarquer que l’abstention était nettement moins importante en 2004 où les régionales étaient couplées aux cantonales. L’argument ne manque pas de pertinence, mais il démontre le contraire de ce que croient pouvoir démontrer les dirigeants de la droite. Les citoyens sont attachés au département et connaissent leur conseiller général alors qu’ils ignorent qui sont les conseillers régionaux. Et par conséquent est parfaitement antidémocratique et antirépublicaine la réforme des collectivités territoriales qui vise, de fait, à supprimer les départements, en les transformant en un simple échelon administratif de la région ! On remarquera que l’abstention est aussi certainement due au fait que tous les partis (Front de Gauche et NPA inclus) ont passé sous silence l’enjeu principal de ces élections : la réforme des collectivités locales qui explique que les conseils régionaux ne sont pas élus cette fois-ci pour six ans mais seulement pour quatre ans. En évitant cette question essentielle, celle de la volonté du président de la république dans sa réforme de détruire l’organisation républicaine du territoire issue de la révolution française, de porter un coup à l’exercice de la démocratie, au rapport du peuple à ses élus, la gauche a volontairement diminué et la mobilisation et la signification de sa victoire.
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La droite s’annexe les abstentionnistes en prétendant ce sont ses électeurs qui sont restés chez eux pour lui demander de retourner à ses « fondamentaux ». La petite remobilisation du second tour ayant surtout profité à la gauche et aux troisièmes listes (quelles qu’elles soient: FN la plupart du temps, mais aussi MODEM, Front de Gauche ou EE) montre l’inverse de ce que feignent de croire Jean François Copé, le chef des députés UMP, et ses amis. Mais la prise en compte des résultats sous le seul angle des voix portées sur les différents partis, dont découle que la gauche a une majorité absolue dans le pays, est trompeuse. En effet, l’abstention devrait surtout inquiéter la gauche : sa capacité de mobilisation et d’entrainement reste finalement faible et les « on a gagné » scandés au siège du PS le 21 au soir ont un côté un peu irréel. Le PS a gagné selon la loi électorale, mais on est loin d’une véritable victoire politique. Le peuple n’a pas le sentiment d’avoir gagné, même si la claque qu’a prise la prétendue « majorité présidentielle » fait toujours plaisir.
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Les divers groupes d’extrême gauche, de la gauche de gauche, révolutionnaires et anticapitalistes de tous poils, partis d’autant plus « ouvriers » que les ouvriers ne les suivent pas, s’annexent les abstentionnistes. Ceux-ci seraient de prolétaires conscients qui rejettent et Sarkozy et la « gauche » de gouvernement et seraient donc disponibles pour s’engager sur le terrain direct de la lutte des classes, loin des couillonnades électorales. Tous ces gens, comme d’habitude prennent leurs désirs pour des réalités et nourrissent les adhérents de leurs PME de paroles doucereuses et de consolations bien plus minables que celles que promettent les religieux. Outre les 15 à 20% d’abstentionnistes chroniques, on doit ajouter une partie (difficile à évaluer) d’abstentionnistes qui croient que les régions sont ces « machins » incompréhensibles et sans importance – vu les faibles budgets régionaux, ils n’ont pas complètement tort – et enfin des abstentionnistes de chaque camp, déçu par leur propre camp. Des abstentionnistes de droite qui ne voulaient pas voter pour le parti unique ni pour le FN et des abstentionnistes de gauche déçus par la gauche. En tout cas, l’abstentionnisme n’est pas la marque de la politisation mais plutôt celle de la dépolitisation et d’un certain fatalisme qu’on retrouve sur d’autres terrains – qu’on songe à la faiblesse des réactions des professeurs de lycée devant la réforme Châtel. L’abstentionnisme est plus fort dans les quartiers populaires que dans les quartiers bourgeois, mais cela ne prouve pas que ces abstentionnistes populaires soient des révolutionnaires en puissance. Il y a toujours eu un électorat populaire de droite, et même réactionnaire et, d’autre part, une partie de l’électorat ouvrier traditionnel est démoralisée et ne croit plus au « parti ouvrier ». Si les abstentionnistes l’ont été seulement par dépit envers le PS, on se demande bien alors pourquoi ils ne sont pas allés voter pour le Front de Gauche, le NPA ou LO – l’offre à gauche du PS était variée ! Les chiffres indiquent que l’abstention est l’expression en partie d’une défiance envers la gauche dans son ensemble, et plus généralement envers la politique dont nombreux sont ceux qui considèrent avoir été continuellement trompés depuis des années. Ainsi, les grands succès du Front de Gauche, dans l’Allier au premier tour et surtout dans le Limousin au second tour n’ont pas du tout été obtenus dans l’électorat populaire des quartiers, mais sur le terroir traditionnel du communisme rural français.
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Répétons-le : la défaite de Sarkozy et ses amis n’est pas une victoire de la gauche. Le trio des dames (Buffet, Duflot, Aubry) symbolisant la nouvelle « gauche solidaire » est largement une illusion. On pourra projeter en surimpression les photos anciennes en remontant à Robert Fabre, Georges Marchais et François Mitterrand ou même Blum, Herriot et Thorez, rien ne fera renaître la vieille « union de la gauche » ni le « front populaire ». Europe-écologie n’est ni un parti ouvrier ni un parti républicain. C’est un parti centriste à vagues sentiments sociaux qui occupe très exactement la place laissée vide par la fin de la démocratie chrétienne – une partie ayant été absorbée par l’UMP et l’autre partie ayant été disloquée par l’incohérence de son chef Bayrou qui n’a pas compris que la logique des institutions de la Ve république lui interdit son projet un peu fou d’être élu contre les uns et les autres. Après avoir cogné comme un sourd (et souvent très justement) contre Sarkozy, au dernier moment, il renvoie droite et gauche dos-à-dos, de manière assez incompréhensible (voir les papiers de Jean-François Kahn, élu MODEM dépité par les errances du chef). Bayrou pouvait tenter de jouer une carte à la Prodi et se placer comme le leader potentiel d’une coalition du type « l’Olivier » à la française. En proposant une alliance à gauche, il aurait créé la zizanie au PS et avait une petite chance de garder sa boutique. Mais, comme dit le proverbe, Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre. ET donc EE a ramassé la mise en fédérant les « CSP++ » anti-sarkozystes, les dépités du PS, les pieds écrasés d’un peu partout (y compris du PCF) et même des gens de gauche peu attirés par le couple infernal Mélenchon-Buffet ou le gauchisme pro-voile de Besancenot. Cohn-Bendit a cassé les Verts à l’ancienne et créé assez habilement un partenaire incontournable pour le PS, mais un partenaire qui ne peut que tirer le PS du côté où il penche, c’est-à-dire l’européisme et la défense d’un capitalisme « à visage humain ».
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À l’autre aile de la « gauche solidaire », le Front de Gauche ne pèse pas bien lourd. Il aide le PCF à limiter les dégâts mais aucune dynamique n’est enclenchée. L’apport du PG au PCF est nul ou peu s’en faut et la carte du vote FDG recoupe exactement celle du PCF. Là où le PG était allié avec le NPA sans le PCF, le résultat de cet attelage gauchiste est égal à celui de feue la LCR. Ce n’est pas glorieux. En Île-de-France, le FDG fait nettement moins bien que le PCF en 2004. Le pire, c’est que maintenant les communistes doivent faire les comptes : ils ont perdu des dizaines et des dizaines de conseillers régionaux et fait élire des gens qui ne représentent qu’eux-mêmes, qu’il s’agisse de membres du parti de Jean Luc Mélenchon ou même de la « gauche unitaire ». Du côté du parti de gauche, la situation n’est pas meilleure. La perspective d’un nouveau parti sur le modèle de « Die Linke » s’éloigne chaque jour un peu plus. Reste un groupe de pression sur le PS, mais extérieur au PS. Il est difficile de ne pas retracer l’évolution du discours de Jean Luc Mélenchon au cours de cette campagne électorale. Dans un premier temps, il s’agissait de se placer non pas partout, mais dans certaines régions, en position de gouverner pour faire la preuve des changements induits par une majorité située à la gauche de la gauche. Puis au fil des jours, il s’agissait de peser comme une force incontournable aux côtés du PS, le contraignant à une politique plus à gauche qu’il ne le voudrait. Enfin, il s’agissait de passer devant le Modem. On voit bien la façon dont l’adaptation aux durs principes de la réalité ont conduit le responsable du PG à un certain rabougrissement de l’ambition. L’orientation des dernières semaines qui a en effet vu Mélenchon se mettre à chasser les dahus (c’est-à-dire le Modem) est très révélatrice : il a repris le rôle qu’il s’était donné pendant ses dernières années au PS : combattre l’alliance des socialistes avec Bayrou. Comme ligne alternative et mobilisatrice, on doit pouvoir faire mieux !
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Le PS s’en tire évidemment très bien en termes d’élus et de pourcentage des suffrages exprimés. Pour autant la voie royale (si nous osons dire) vers la reconquête du pouvoir est loin d’être assurée. Fondamentalement, ce parti reste un parti local et régional. Georges Frèche a écrasé la candidature socialiste soutenue par l’appareil national – il a d’ailleurs également battu largement le front commun FDG/NPA. La brillante réélection de Ségolène Royale lui redonne sinon des espoirs pour 2012 du moins la possibilité d’exceller dans son rôle traditionnel de grande organisatrice des défaites de la gauche. Bien qu’elle ait en apparence conforté sa position à la tête du parti, Martine Aubry pourrait bien se retrouver plus vite que prévu face à la coalition des grands féodaux régionaux – notamment ceux qui ont apporté leur soutien à Georges Frèche. La fragilité interne du PS est étroitement liée à son orientation politique et l’on n’a pas vu dimanche soir les dirigeants réclamer l’arrêt de la réforme des retraites ! Quant à la réforme des collectivités locales, ce sont surtout les conseils généraux socialistes qui l’ont condamnée, les barons des régions ne la voyant finalement pas d’un si mauvais œil. Des débats qui ont suivi les résultats du deuxième tour entre leaders de la droite et de la gauche, il ressort que les premiers attendent une bonne volonté constructive de la part des seconds pour faire passer les réformes annoncées. Ainsi, Xavier Bertrand ou encore Jean François Copé ont-ils demandé une aide directe à Pierre Moscovici, François Hollande, ou encore Benoît Hamon sur la question épineuse des retraites. Il ressort ainsi que l’application de la politique et des réformes voulues par le président de la République reposent maintenant sur la bonne volonté générale de la droite et de la gauche à trouver un terrain d’entente. Seule, la droite n’a pas plus la légitimité que les moyens politiques de faire passer la réforme des collectivités territoriales ou celle des retraites par exemple. Il suffirait que la gauche indique clairement l’exigence du respect de la démocratie, du vote populaire, pour dire « ça suffit, le peuple a parlé, il ne s’agit pas d’attendre deux ans de plus, assez de cette politique tout de suite ! » pour que la panique s’empare des institutions, de l’assemblée, de l’Elysée. Mais à première vue, telle n’est pas la direction prise. Un marché de dupe est en effet en train de se mener au grand jour. La question des retraites est illustrative. Pour s’opposer à la réforme gouvernementale, les responsables socialistes ont exprimé sur les plateaux de télévision une double exigence. D’abord « le maintien du système par répartition ». Ce que revendique pour leur part les responsables de la droite. On apprend donc que tout le monde serait d’accord sur ce point. Ensuite « le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans ». Mais là aussi la droite peut être d’accord. Si le nombre d’annuités augmente, les pensions diminueront d’autant et le tour sera joué. Des retraites de misère, une remise en cause du salaire différé, voila le consensus qui risque de se réaliser.
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L’analyse qui découle des résultats ne serait pas complète, et ne permettrait pas de dégager quelques pistes pour l’avenir, si elle excluait la place particulière du Front National dont les scores sont assez remarquables. Outre les pourcentages de la famille Le Pen, père et fille respectivement dans le Sud et le Nord de la France, pour la première fois depuis que le FN concourt dans les élections, son score progresse partout entre le premier et le second tour. Pour les commentateurs, il semble rassurant de trouver dans Eric Besson l’explication idéale de ces résultats électoraux, de voir en lui un représentant de commerce efficace du Lepénisme au service duquel il s’est placé avec le débat sur « l’identité nationale ». Mais ce serait là donner à la fois beaucoup de crédit au transfuge socialiste du gouvernement Sarkozy et ne pas voir la réalité telle qu’elle est que de se contenter d’explications à courte vue. Le résultat du Front National est à rechercher d’abord dans le désarroi de couches populaires particulièrement sensibles aux discours qui condamnent pêle-mêle tout ce qui semble la cause de la misère sociale. De la mondialisation, de la destruction des emplois industriels, des immigrés venant voler le travail des français en période de crise, le front national a fait feu de tout bois. Sa démagogie et son racisme ne sont pas une découverte. Ce que révèlent ses scores dans les régions, c’est d’abord la nécessité de renouer avec l’électorat populaire en répondant aux véritables questions auxquelles il est confronté : l’emploi et le chômage, les salaires de misère, la précarité, la difficulté, sinon l’impossibilité de finir les fins de mois. Sans réponse précise sur ces questions, la porte est grande ouverte à la démagogie et au populisme d’extrême droite dont les résultats des élections régionales risquent fort de n’être, comme le promettaient le soir des résultats Le Pen père et Le Pen fille, que le début « de la reconquête ».
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Pour transformer la défaite de la soi-disant « majorité présidentielle » en alternative politique réelle, il vaut mieux ne pas compter sur les discussions entre les états-majors et conciliabules dans les couloirs de la rue de Solferino ou d’ailleurs. Il faut un programme mobilisateur et une unité de bas en haut. On peut reprendre ici la méthode exprimée dans la proposition de « Gauche 2012 » qui demande « rassemblement pour l’alternative ». L’appel de Gauche 2012 se poursuit :« cette dynamique unitaire doit partir de l’établissement d’un manifeste, d’orientations partagées, d’une base commune en vue d’une nouvelle majorité législative et gouvernementale. Nous pensons indispensable d’associer étroitement à cette démarche, celles et ceux qui, engagés dans les syndicats, les associations, la vie citoyenne, constituent les forces vives de la gauche et de l’écologie. Nous refusons d’être prisonniers des institutions actuelles de la 5ème République qui tendent à réduire la démocratie à des choix de personnes. La gauche et les écologistes doivent et peuvent privilégier des choix de société et des changements engagés par l’action collective. Nos concitoyens savent que celle-ci est plus efficace, d’autant plus qu’ils constatent les dangers et les limites de l’hyper-présidentialisation. Cette volonté unitaire ne pourra se manifester que si une confrontation large et constructive est organisée, au cours d'États généraux, où seront débattues et élaborées les grandes orientations d’une politique de gauche et écologique pour la France. »
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Si cette méthode est la bonne, on peut d’ores et déjà proposer des axes de lutte dans lesquels reconstruire une alternative qui dépasse les bonnes intentions mais s’affirme et se construise dans l’action : la bataille pour l’arrêt des suppressions d’emploi dans la fonction publique, l’abandon de la réforme des retraites, l’abrogation de la réforme Chatel des lycées, l’abandon de la réforme des collectivités territoriales, l’interdiction des délocalisations, le combat pour la défense des droits fondamentaux, dont évidemment le droit au travail contre les licenciements, le droit au logement, à la santé, etc…. La bataille pour la reconnaissance de la souveraineté des peuples, contre tous les diktats venus d’institutions telles les institutions européennes, la banque mondiale, l’OMC ou tout organisme au service du capital financier. Mais ces mesures immédiates, aussi importantes soient-elles, ne peuvent suffire. En vérité, il n’y aura de véritable alternative que si se dessinent des solutions positives pour demain, si la république sociale redevient un idéal émancipateur, qui donne sens à toutes les initiatives transformatrices qui peuvent être engagées ici et maintenant, à travers toutes les formes associatives et tout ce qui peut reconstituer un tissu communautaire populaire. Les projets ne manquent pas, les solutions du « socialisme associatif » ou du communisme républicain et non utopique sont connues et devraient être largement diffusées. Mais ici la question clé reste politique : il faut libérer ce pays de la chape de plomb bureaucratique corporatiste des institutions de la Ve République, casser le système qui conduit au bipartisme et redonner vigueur à tous ces foyers de démocratie et d’action collective que sont les communautés territoriales et au premier chef les communes, le lien le plus direct entre le citoyen et l’action politique. Car sans la vigueur civique que donne la liberté politique sous toutes ses formes, rien ne sera possible.
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Mots-clés : élections régionales, gauche, république, France
Votre analyse , au demeurant bien argumentée , n'apporte cependant rien de nouveau. Vous faiyes preuve de journalisme, mais il n'ya aucune proposition afin que les choses changent vraiment dans ce pays. Propos intellectualistes et non pas d'action.
G. Aubron