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Souveraineté nationale, Europe et paix (suite)

Quelques remarques

Par Jean-Louis Ernis • Débat • Mercredi 27/01/2010 • 0 commentaires  • Lu 1897 fois • Version imprimable


Quelques remarques suite à l'article de Denis Collin.  Je partage l’objectif d’ « Une politique étrangère convergente plutôt qu’unique… »

Cependant, je me demande si même la convergence est réalisable.

A mon sens, même la convergence se heurte au cœur de l’absurde construction européenne actuelle qui nous impose la monnaie unique, la banque centrale et voudrait nous formater dans la citoyenneté européenne.

Les pays qui forment l’UE ont leur propre histoire, leurs propres relations y compris avec les pays des autres continents. Demander à la Pologne de s’intégrer dans une Europe indépendante des USA ne me paraît pas gagné. Autre exemple, je crois savoir que certains pays baltes comme la Lettonie sont en phase de réhabilitation de certains des leurs qui ont « servi » dans la Waffen SS !!!

Quant à la Grande-Bretagne qui abrite sur son sol des installations militaires de renseignements des USA, je ne vois pas ce pays accepter l’indépendance à l’égard du pays de l’oncle Sam.

Je pense que pour au moins aboutir à la convergence, il faudrait réhabiliter la préférence européenne notamment pour les grands marchés, le matériel ferroviaire dont le TGV, l’aviation… Cela donnerait une assise culturelle européenne en matière commerciale, ce serait déjà un pas important de franchi.

Globalement, je pense que le principe des traités de coopération englobant un ou plusieurs sujets serait plus adapté car il permettrait à l’Etat/Nation de se déterminer en toute indépendance. 

S’agissant d’ « Une coopération économique fondée sur une union douanière, c'est-à-dire la libre circulation des marchandises à l’intérieur de la confédération … » c’est effectivement une solution, à la condition d’y associer un système d’unification sociale positive passant par une régulation au départ. Le dumping social n’est pas seulement une affaire avec le sud-est asiatique.

A titre d’exemple, selon des stats de 2007 (la situation n’a pas évolué) la moyenne annuelle des salaires au Portugal (entré dans l’UE en 1986) était de 15196 € pour une moyenne des 25 à 29427 €. La France est à 29609 €, la Hongrie à 7100 €, la Bulgarie à 1784 €.

La solution passe par l’organisation de zones de salaires, non pas géographiques, mais de valeurs, avec des coefficients régulateurs pour les échanges à l’intérieur de l’UE.

Parallèlement, il faudrait favoriser la mise en place de négociations entre les représentants du patronat et les syndicats de salariés pour obtenir des conventions collectives européennes dont les minima ne pourraient se situer en dessous des meilleures conventions collectives des Etats.

En fait, il faudrait faire au sein de l’UE ce qui a été fait en France au lendemain de la 2ième guerre mondiale.


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