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Européennes 2014, le boycott va gagner! Et après, que faire?

De l'Imposteur Hollande à Angela Merkel en passant par la gauche de la gauche... Quelle mascarade électorale!

Par Jacques Cotta • Actualités • Mardi 20/05/2014 • 3 commentaires  • Lu 3675 fois • Version imprimable


Nous avons déjà traité sur notre site «  » les raisons profondes pour lesquelles le boycott nous semble la seule attitude légitime pour les élections européennes. U.E et euro au service du capital au détriment du travail, UE irréformable de l’intérieur, UE génétiquement anti démocratique, frappée du sceau du NON de 2005 bafoué en 2007, UE des traités successifs et d’une Troïka dont l’œuvre est apparue au grand jour en Grèce, au Portugal, et dans tous les pays frappés par l’austérité au nom de la dette, UE dont le gouvernement de Manuel Valls est le bras armé avec son « socialisme de l’offre » et son « pacte de responsabilité », etc…. Le rejet est tel qu’au fur et à mesure que l’échéance approche, l’affolement semble gagner tous les sommets. Droite, gauche, gauche de la gauche, sans oublier le FN, un discours domine : « votez, votez, une fois encore, votez ! ». L’abstention massive effraie les cercles dirigeants comme expression incontestable d’un rejet des forces politiques  et de la remise en cause du système. Un système qui éclate au grand jour dans l’antre même de l’Union Européenne, à Bruxelles. Les faits se suffisent parfois à eux-mêmes et valent mieux que tous les discours, rendant impuissants tous les appels au vote, d’où qu’ils viennent….

La nature profonde de l’Union Européenne

Jeudi 15 mai au matin. Palais Egmont au centre de Bruxelles. Pour animer « l’European Business Summit », Karel De Gucht, commissaire européen au commerce s’apprête à prendre la parole devant un parterre mélangé de chef de multinationales, d’hommes d’affaires et de responsables politiques de tous bords. Au premier rang, Manuel Barroso, le président de la commission et quelques autres commissaires attentifs. 

Au même moment, boulevard de Waterloo, en plein cœur de Bruxelles. 200 personnes sont réunies pour protester contre « le traité hors norme » que discutent dans une quasi clandestinité représentants de l’UE et des Etats-Unis. Ce fameux TAFTA[1] – Trans-Atlantic Free Trade Agreement-  n’a d’autre but que de créer « un marché commun euro américain où biens, services et capitaux circuleront » sans entrave. Comme les puces électroniques mystérieuses qui permettent d’aller toujours plus vite et plus loin, cet accord de libre échange serait de « nouvelle génération », voulu par la commission européenne et approuvé d’ores et déjà par les vingt-huit chefs d’état, avant même la fin officielle des « négociations » et surtout avant que les peuples en soient informés.

200 personnes donc… Affolement général. Arrosés, bousculés, trainés par terre, frappés, matraqués, parqués, embarqués ! Les quelques dizaines de manifestants menaçaient-ils l’intégrité physique des participants à « L’European Business Summit » ? Risquaient-ils d’envahir le palais pourtant sous haute protection ? Etaient-ils des terroristes en puissance ? Ils se contentaient de clamer leur opposition aux décisions prises d’avance par l’Union Européenne indépendamment de toute volonté populaire. Leur opposition au « bœuf aux hormones », au « poulet au chlore », à la « mainmise des multinationales sur les états », à la possibilité pour les puissances d’argent de faire condamner toute nation par des tribunaux spéciaux, dés lors que les droits sociaux en vigueur s’opposeraient à leurs intérêts.

Affabulation ? Qu’on en juge. L’organisation d’une déréglementation généralisée –malgré quelques mesures présentées comme des gardes fous- est l’objectif affirmé. « L’accord visera à éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement y compris les obstacles non tarifaires existants[2] ».

Dés lors, ce traité apparait comme un aboutissement sur au moins un des objectifs qui était assigné à l’Union Européenne dés sa fondation. Dans les projets qui germaient aux Etats-Unis au lendemain de la seconde guerre mondiale et qui présidaient à la mise en place de l’U.E., il s’agissait d’abord de constituer un rempart contre la menace pointée à l’Est. Après la chute du mur de Berlin, cette affaire n’est plus d’actualité, même si les évènements en Ukraine font appel à l’histoire. Ensuite et surtout constituer un grand marché permettant à l’empire de déverser ses marchandises, ses produits. Nous y sommes. Tel est l’enjeu du TAFTA et sans doute est-ce la raison –parce qu’il touche au fond de l’Union européenne comme construction politique au service des grandes puissances d’argent, des multinationales- pour laquelle toute protestation, aussi minoritaire soit-elle, est jugée intolérable par les gardiens de l’UE.

S’il fallait une nouvelle démonstration pour renforcer les partisans du boycott qui désirent ainsi délégitimer l’UE, cet épisode anodin survenu dans les rues de Bruxelles tomberait à pic.

L’idylle Hollande Merkel…

La soumission totale des peuples et des Nations à l’Union Européenne était déjà l’objet de toute l’attention des gouvernements des principaux pays d’Europe, la France et l’Allemagne en tête. La chancelière allemande, Angela Merkel ne rate pas une occasion pour exiger la toute puissance des institutions européennes contre les états. Et François Hollande depuis qu’il est élu répond avec zèle. Jamais en effet la présence de la commission européenne n’a à ce point pesé sur les décisions dans l’Hexagone. Ouvertement les ministres vont demander l’autorisation sur les petites comme sur les grandes décisions à prendre, oubliant qu’ils tirent leur légitimité non des institutions européennes auxquelles ils se soumettent, mais du peuple français. Dans « l’Imposteur », j’indique la façon dont les questions budgétaires notamment sont sous tutelle, citant commissaires européens et ministres français qui s’accordent pour reconnaitre la toute puissance de l’UE. Pour l’apparence il faut faire paraitre un semblant de nuance entre les uns et les autres. Mais dans les faits, le voyage du président français, à quelques jours des élections européennes, dans le fief de la chancelière allemande, n’est-il pas hautement significatif.

Avant les évènements qui ont agité les rues de Bruxelles, le président français faisait donc le déplacement pour discuter de la répartition des postes au sein de l’U.E. une fois les élections passées. Placer Moscovici dans le bureau de Barnier, trouver une affectation à Guigou, etc… Outre l’attribution des « voitures de fonction » susceptible de faire des envieux et donc de créer des rivalités, une discussion sans controverse puisque sur le fond des dossiers « Hollande et Merkel constatent des points de convergence », notamment sur le traité TAFTA débattu et négocié à l’écart des peuples. Au détour d’une conférence de presse, François Hollande exprimait son angoisse, appelant les français « à se battre pour l’Europe, garante de la paix » pour une « union de progrès ». Ainsi indiquait-il que « sortir de l’Europe, c’est sortir de l’Histoire ». Comme le souligne à juste titre le M’PEP dans un papier récent - http://www.m-pep.org/spip.php?article3771- on retrouve là encore une matrice commune à la réflexion de François Hollande et à celle de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

En 2006, le précédent président de la république indiquait que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire », que l’Afrique comme principal problème « vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance », qu’elle manque de place pour « l’aventure humaine, pour l’idée de progrès ». Ainsi, le problème des africains, ce sont les africains eux-mêmes, pas des siècles de colonialisme, pas le pillage de ses ressources, pas la dictature américaine, pas le poids du franc CFA. Le problème est l’africain, voila tout !

Aujourd’hui le problème de l’Europe, ce sont ces « européens sceptiques », « ceux qui tournent le dos à l’Europe ». Le problème des français, ce serait là encore les français eux-mêmes ! Pas l’austérité, pas la politique dictée par l’UE et mise en place par le gouvernement de manuel Valls, qui menace directement les acquis sociaux fondamentaux comme la sécurité sociale, pas l’Euro, pas la négation de la souveraineté du peuple, pas plus la remise en question du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Non le problème des français, ce sont les français. Le raisonnement s’applique à tous, aux espagnols, aux grecs, aux portugais, à tous les peuples qui victimes de la Troïka n’auraient en fait qu’à s’en prendre à eux-mêmes.

La souveraineté, sans laquelle ne peut exister de démocratie, François Hollande comme Angela Merkel ne l’acceptent que s’il s’agit d’une « souveraineté européenne ». Mais la souveraineté et son exercice exigent un peuple. Et il n’existe pas de peuple européen. Il existe des peuples en Europe rassemblés dans un cadre national dont la reconnaissance n’a rien à voir, sinon pour les manipulateurs, avec un quelconque nationalisme. En l’absence de peuple européen, la seule souveraineté qui puisse s’exercer dans l’U.E. est celle que subissent les peuples d’Europe, la souveraineté financière qui s’exerce au détriment et contre les citoyens de chaque nation.

C’est à cela que correspond l’UE. En l’indiquant, François Hollande n’a-t-il pas malgré lui donné à quelques jours du scrutin européen des arguments supplémentaires en faveur du boycott à tous ceux qui refusent de cautionner ce système.

Parodie de démocratie

Sur les questions politiques de fond, sur les orientations, sur les lois dictées par la commission européenne, sur la dictature de la dette et sur la généralisation des politiques d’austérité, la religion de Bruxelles est établie et de l’aveu même des commissaires, des fonctionnaires européens, des députés, impossible de faire bouger significativement l’U.E. de l’intérieur sur les politiques mises en œuvre. Cela d’autant que les différents gouvernements nationaux, dont le gouvernement français, sont des exécutants dociles lorsqu’ils ne devancent pas l’appel.

Reste la question institutionnelle. Que valent sur ce plan les élections au parlement européen ? Que peuvent-elles modifier ? La rencontre Hollande Merkel dans le fief de la chancelière, la ballade en bateau, les sorties communes indiquent que quoi qu’il arrive les décisions sont aussi prises d’avance sur le simple plan institutionnel, n’en déplaise aux militants socialistes qui se démènent tant bien que mal sur les marchés pour tenter de convaincre qu’il faut voter.

-Du vote dépend l’élection de Martin Schultz contre Jean-Claude Junker à la présidence de la commission… disent-ils en chœur comme pour se convaincre eux-mêmes.

L’argument se veut massue, mais que vaut-il en réalité ?

Il indique d’abord à juste titre que c’est bien entre ces deux là que la présidence de la commission se jouera, le candidat du PSE issu du SPD allemand peu enclin à discourir sur la liquidation de son parti après la politique instaurée par Schroeder contre les acquis des travailleurs outre Rhin, et le candidat du PPE, soutenu par Angela Merkel. L’argument indique donc que les autres, n’en déplaise à leurs supporters, Guy Verhofstadt, pour « l’Alliance des démocrates et libéraux pour l'Europe », Alexis Tsipras pour le « Parti de la gauche européenne » et Franziska Keller pour « les Verts européens » n’auront qu’un rôle de figurant.

Mais il cache l’essentiel. Entre Schultz et Junker, pas plus de différence qu’entre Hollande et Merkel. La politique dictée par la future commission n’aura pas grand-chose à voir avec les promesses, engagements ou réserves formulées avant les élections de tous les côtés pour pousser les citoyens à se rendre aux urnes.

Enfin, l’argument est sur le plan institutionnel mensonger. Le traité de  Lisbonne, contrairement au discours ambiant, indique que la désignation du président de la commission est indépendante du résultat des élections. Le texte stipule en effet dans un souci « d’apaisement » et de « duperie » que les dirigeants de l’U.E. devront « tenir compte » des résultats des élections mais rien ne les oblige à choisir la tête de liste qui remportera le plus de sièges au Parlement, d'autant plus en cas de résultat serré…. Au royaume de l’Union Européenne, la transparence n’est pas de mise.

A la gauche de la gauche, encore un effort camarade…

Dans le brouhaha pré-électoral, il ne manquait que la voix de la gauche de la gauche, des partisans d’une « Europe sociale, écologique et solidaire ». Une « gauche de la gauche » qui d’ailleurs n’a plus le monopole des déclarations de principe. Tous disent vouloir du social, de l’écologie et de la solidarité. Dans ce contexte, les sénateurs communistes dont le parti est la principale composante du « Front de gauche » qui présente avec le « Parti de gauche » de Jean Luc Mélenchon des listes aux européennes, ont déroulé un argumentaire qui nous ramène au traité en discussion avec les américains, et qui mérite attention.

La critique est sans appel. Elle mérite d’être partiellement citée ici pour souligner l’absence totale de conclusions pratiques à la hauteur. Il est ainsi indiqué que « l’élimination des droits de douane, des quotas ou d’autres obstacles commerciaux est directe dès la ratification européenne ». Il est précisé que « Aucun État, dont la France, ne possède un droit de véto contre un accord de libre-échange européen, une majorité qualifiée des États étant suffisante », qu’en pratique « le Conseil des Ministres travaille à l’unanimité sur les questions commerciales » et enfin que « la partie européenne de l’accord entre en force dès la ratification par le Parlement européen ». Dés lors, un tel constat qui vaut condamnation ne devrait-il pas conduire au refus définitif d’être la caution démocratique d’une opération jouée d’avance. La « gauche de la gauche » sait pertinemment que rien ne bougera au sein de l’UE de l’intérieur. Les peuples pour retrouver leur souveraineté ont-ils d’autre solution que de reconquérir leur indépendance vis-à-vis de cette construction politique « mise en place pour les ligoter et leur interdire toute voie indépendante ». C’est cela qui se joue entre autre aux élections au parlement. Le boycott massif, déterminé, revendiqué ne devrait-il pas être, s’ils étaient logiques, la seule conclusion tirée par cette « gauche de la gauche » dés lors qu’elle désire s’affirmer en rupture avec le système ? A l’inverse, toute participation, aussi critique soit-elle, n’aura-t-il pas d’autre effet que de cautionner les mauvais coups en préparation, dont la Troïka en Grèce par exemple, ou le gouvernement Valls en France, n’ont donné qu’un simple aperçu?

En réalité, ce qui domine la « gauche de la gauche » aux élections européennes est de  même nature que ce qui l’a divisée aux municipales. Le PCF alors a décidé des accords à géométrie variable, se présentant parfois contre le « Front de gauche » sur les listes du PS, dans le seul souci de « sauver les meubles ». « L’intérêt du parti… » devient aux élections européennes « l’intérêt du Front ». Toutes les composantes, PCF, FDG, … sont engagées dans cette mascarade électorale, persuadées qu’en dehors des élections européennes elles seraient marginalisées. Mais c’est l’inverse qui guette. Tout le monde sait bien aujourd’hui que ce n’est pas de l’intérieur de l’U.E. que les changements viendront. L’U.E. est une machine de guerre depuis ses origines contre les peuples, pour la remise en cause de leurs acquis, pour l’interdiction de toute politique contraire aux intérêts des multinationales qui président au traité transatlantique. A gauche, quelles que soient les composantes, ceux qui font la démonstration de leur appartenance au système ne risquent-ils pas d’être rejetés avec celui-ci, payant leur incapacité à ouvrir une voie indépendante ?

Le Boycott, et après…

Le boycott n’est pas l’expression de la passivité, du désintérêt. Il exprime des exigences. Il suffit de constater concrètement le chemin parcouru depuis quelques décennies pour apprécier le cours de l’histoire et définir les nécessités qui répondent à l’intérêt général. Qui aurait pu imaginer lorsque par exemple étaient exprimées les mesures préconisées au lendemain de la seconde guerre mondiale dans le programme du conseil national de la résistance qu’on serait rendu à un tel niveau de régression sociale, politique et morale presque 70 ans plus tard ?

Qu’on en juge. Alors que la France était à genou, ruinée, ensanglantée, le programme indiquait par exemple sur le plan économique la volonté :

  • d’instaurer l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie ;
  • De subordonner les intérêts particuliers à l'intérêt général ;
  • D’organiser la production nationale selon les lignes d'un plan arrêté par l'État après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
  • De redonner à la Nation les grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques ;

Sur le plan social, l’ambition était affichée, de reconnaitre :

  • le droit au travail et le droit au repos
  • un rajustement important des salaires et la garantie d'un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d'une vie pleinement humaine ;
  • la garantie du pouvoir d'achat national par une politique tendant à la stabilité de la monnaie ;
  • la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d'un syndicalisme indépendant
  • un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État ;
  • la sécurité de l'emploi, la réglementation des conditions d'embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d'atelier ;
  • une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;

Ces mesures affichées pour reconstruire la Nation donnaient d’emblée le contour de la forme politique qui nous est chère, la République qui ne peut être conçue qu’en tant que république laïque et sociale. Ainsi, les exigences d’hier ne semblent-elles pas d’une brulante actualité ? Dés 1943 est soulignée la volonté d’assurer l'indépendance politique et économique de la nation, de rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle… Objectif diamétralement opposé à la perte d’indépendance vis-à-vis d’organismes supra nationaux tels la BCE, l’OMC, la commission européenne, l’Union européenne, l’OTAN…

Ainsi, sur le plan politique, il est alors préconisé :

  • l'établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
  • la pleine liberté de pensée, de conscience et d'expression ;
  • la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'État, des puissances d'argent et des influences étrangères ;
  • l'inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
  • le respect de la personne humaine ;
  • l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;
  • ….

Le programme du conseil national de la résistance des années 45 fait figure aujourd’hui de programme profondément subversif, tellement la marche en arrière a été violente, brutale, générale. Dés lors une question se pose. Le contenu du boycott comme position revendiquée, expression d’une rupture avec le système, ne devrait-il pas au lendemain des élections être nourri de positions programmatiques suffisamment larges pour être unitaires, et précises, à l’image du CNR, pour répondre aux urgences de l’heure ? Un programme qui permettrait à des milliers de dépasser les clivages gauche droite qui n’ont plus grand sens, de dépasser aussi les divergences électorales pour se retrouver dans la vie, pour résister aux mesures imposées par l’UE et le gouvernement qui lui est fidèle, pour sauver la sécurité sociale, s’opposer à la dislocation de notre république, pour reconquérir ce qui depuis des années a été repris par le capital au travail au détriment de l’intérêt général.

Jacques Cotta
Le 20 mai 2014


[1] Le TAFTA porte aussi le nom de TTIP – Trans-Atlantic Trade and Investment Partnership- ou aussi PTCI – Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement-

[2] Ainsi formulé, le mandat de négociation confié par les Etats à la Commission européenne est sans ambiguïté.


 

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Commentaires

Européennes par Peretz le Lundi 26/05/2014 à 20:59

Si Mélenchon n'a pas réussi à prendre les voix populaires c'est parce qu'il n'a pas clairement annoncé qu'il fallait sortir de la zone euro (Jacques Généreux), pensant qu'il serait aussitôt assimilé à la Le Pen.Laquelle s'en était en effet vite emparé pour en faire un argument massue en faveur du nationalisme. Il a loupé le coche et s'en remettra difficilement. Quant au triomphe lepeniste il faut le relativiser. De toute façon on n'est pas encore en 2017


CNR par Peretz le Lundi 26/05/2014 à 21:03

Concernant l'après boycott, il faut évidemment remettre en action le programme du CNR. Autrement dit le keynésianismesur le plan économique. Ce que je propose depuis un certtain temps dans mon bouquin. Bien ton texte !


Lien croisé par Anonyme le Lundi 14/09/2015 à 14:58

Le journal de BORIS VICTOR : "Européennes"



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