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Le 7 septembre, des millions dans la rue contre la réforme des retraites... Et maintenant que va-t-on faire?

Par Jacques Cotta • Actualités • Vendredi 10/09/2010 • 10 commentaires  • Lu 2897 fois • Version imprimable


Les manifestations du 7 septembre sur le projet de loi gouvernemental concernant les retraites laissent une impression étrange. Avant les manifestations les sujets de « négociation » sur « la pénibilité » notamment étaient déjà définis à condition évidemment que les défilés soient massifs. Les responsables syndicaux fixaient le chiffre de 2 millions de manifestants à atteindre. Et le soir même annonçaient 2 millions et plus, alors que le lendemain Nicolas Sarkozy proposait des aménagements sur … la pénibilité. De là à croire que tout était réglé d’avance…..


Rarement un gouvernement n’aura eu de telles exigences politiques en étant affaibli au point où se trouve celui de François Fillon.

·         D’un côté la volonté affichée de remettre en cause les droits à la retraite, notamment le départ à 60 ans reporté à 62 ans et le droit de percevoir sa retraite à 65 ans porté à 67, quel que soit le nombre d’annuités acquises.

·         De l’autre, le ministre chargé de porter le projet gouvernemental, Eric Woerth, défraye la chronique depuis des semaines dans ce qui s’avère être la saga de l’été, l’affaire qui le lie à Liliane Bettencourt, au financement occulte de l’UMP, sans parler du travail de sa femme dans la société chargée de gérer la fortune de la milliardaire, les histoires multiples de légion d’honneur, de fraude fiscale, de vente de terrain ou autres largesses pour des milliardaires en délicatesse avec le fisc… (voir le papier  http://la-sociale.viabloga.com/news/de-l-affaire-woerth-a-la-crise-politique-sociale-et-morale-le-poisson-pourrit-toujours-par-la-tete  ) , liste à rallonge qui voit apparaitre aujourd’hui un « casinotier » impliqué dans les jeux d’argent en ligne, ami de son mentor le député UMP Jean-François Mancel, et de nouvelles largesses fiscales….

Sans aucun doute, le climat politique lié aux affaires, cumulé aux revers successifs de la politique gouvernementale que sanctionnent des indices de popularité au plus bas pour le président de la République et le premier ministre, alimentent une crise politique et morale au plus haut niveau de l’état, ressentie dans toutes les couches de la société.

  • Pour les couches salariées, pour les ouvriers, pour les employés, pour tous ceux qui depuis trois ans sont invités à se lever tôt le matin et se coucher tard le soir, pour « les travailleurs méritants », les fins de mois difficiles, les salaires figés et la politique de rigueur ont levé toute illusion dans le discours tenu par le chef de l’état. D’autant que les effets de la crise sont là. Malgré des chiffres publiés par l’INSEE qui font état d’une baisse de quelques dixièmes de points du chômage –la barre des 10% étant toujours en vue- l’artifice qui vise à sortir des chômeurs les centaines de milliers qui ont un petit boulot partiel ne trompe personne. La situation s’aggrave. Tout le monde le perçoit, le vit. Et les grandes déclarations sur la réforme du capitalisme, son humanisation, sa régulation remettent plus en lumière les largesses avec les banques et les employeurs que les mesures en trompe l’œil en direction des salariés.
  • Mais la politique gouvernementale déçoit aussi la base naturelle qui soutient le président de la république, cette part du patronat qui lorgne plus vers le bien-être des actionnaires que de l’entreprise, ces représentants du capital financier qui ont l’œil rivé sur les cours du CAC 40 ou du Dow Jones. De ce côté-là, le plan sur les retraites n’est en effet pas à la hauteur des espoirs placés dans la « majorité ». Les mesures préconisées par Nicolas Sarkozy passent pour un aménagement là où un bouleversement ouvrant la voie aux fonds de pension et privatisant carrément le système par répartition était espéré.

La crise est donc générale. La déception aussi.  La question qui se pose est donc dans ce contexte la suivante : comment et où le gouvernement trouve-t-il les ressors pour présenter une réforme qui sur le fond ne satisfait personne ?

 

Complicité syndicale et politique

Comme nous l’indiquions sur notre site –voir le papier http://la-sociale.viabloga.com/news/avec-nicolas-sarkozy-et-eric-woerth-voila-bernard-thibault-qui-entre-dans-la-danse en date du 16 juillet, la principale ressource du gouvernement pour faire passer son plan réside dans la stratégie des responsables syndicaux qui proposent des aménagements et non le retrait. Dés le début, Bernard Thibault et François Chérèque ont annoncé, au nom d’un « syndicalisme de proposition » ou encore d’accompagnement, une série de "revendications" compatibles avec le maintien de la réforme, et donnaient ainsi à Nicolas Sarkozy, François Fillon et Eric Woerth une marge de manœuvre inespérée.

La rhétorique partagée est d’ailleurs révélatrice. Tous parlent d’une « réforme nécessaire », s’accordent sur « cette exigence » avec le gouvernement, et enchaînent donc sur les points qui leur semblent devoir être réformés.  On passe donc au menu à la carte. La pénibilité, les polypensionnés, les fonctionnaires mères de trois enfants…

En réalité, ce n’est pas une réforme qui s’impose, juste une réflexion sur le financement, sujet qui fâche puisqu’il implique de plonger au cœur de l’organisation sociale et politique, du capitalisme. La question des retraites est celle des salaires. Elle concentre en l’occurrence la question du capital et du travail. Le recul de 60 à 62 ans pour l’âge légal de départ à la retraite ou encore de 65 à 67 ans pour faire valoir ses droits, le passage de 37,5 années à 40 ans et demain à 41, puis 42 ans puis plus de cotisations, n’a de sens qu’au regard du montant des pensions. Le but de l’opération n’est évidemment pas de mettre des bataillons de troisième âge au travail. Passé 57 à 58 ans, les entreprises rejettent leurs salariés qui pointent au chômage. Le but est uniquement de ne plus avoir à payer les pensions, ou de pouvoir les payer beaucoup moins, compte tenu la décote infligée par trimestre manquant.

La retraite étant un salaire différé, le contenu de la « réforme » n’est autre que l’accaparement d’une part du salaire des travailleurs par le capital. Tout simplement. Il s’agit juste de piquer dans le porte monnaie des salariés sans avoir l’air d’y toucher !

Sur le plan politique, le parti socialiste affirme s’il gagne les prochaines élections présidentielles qu’il « reviendra sur la réforme et rétablira le droit de partir à 60 ans ». Fort bien, mais à quelle condition ? Dans la foulée certains responsables socialistes affirment qu’ils maintiendront l’allongement des cotisations nécessaires. Mais cela revient à dire, « prenez votre retraite si vous voulez, mais avec une pension de misère » puisque les annuités nécessaires là encore seront loin d’être acquises à l’âge de 60 ans. De ce point de vue, la différence concrète, matérielle entre les propositions de la gauche et le plan de la droite au pouvoir est bien ténue. Le rétablissement de l’âge légal de départ à 60 ans est indissociable, pour être lié au versement des pensions complètes, donc à l'aspiration générale, sinon au rétablissement de 37, 5 annuités de cotisations, du moins au non allongement des 40 aujourd’hui requises.

Dés lors quelle position unificatrice qui pourrait créer un véritable rapport de force face à un gouvernement qui affirme qu’il « ne reculera pas sur l’essentiel » ? Sinon prendre le projet de loi comme un tout non négociable précisément, et en demander le retrait intégral pour aborder ensuite la question du financement –donc de l’emploi notamment qui conditionne le montant des cotisations versées- afin de dégager les moyens nécessaires.

 

Et maintenant ?

Sans entrer dans la bataille de chiffres traditionnelle, de l’avis général les manifestations du 7 septembre ont été massives. Mais le gouvernement, dans un scénario qui semble écrit d’avance, annonce quelques aménagements pour ne rien changer à l’essentiel. Du coup, les syndicats s’accordent sur une nouvelle journée d’action pour le 23 septembre. Et après ? Une autre en octobre ? Jusque à quand, et pour quoi faire ?

Il semble à peu prés évident que sans une action déterminée, qui bloque le pays, comme cela fut le cas sur les régimes spéciaux, le gouvernement gardera sa marge de manœuvre et parviendra à tenir sa ligne. Evidemment la question dépasse le cadre syndical, car infliger une défaite au gouvernement et à Nicolas Sarkozy poserait de fait une question de légitimité et de maintien au pouvoir d’un personnel qui se débat dans l’impopularité, les scandales en tout genre, les échecs politiques et sociaux….

Pourquoi donc dans ce contexte les salariés n’entrent-ils pas dans une action du genre grève générale qui aboutisse au résultat recherché. Sans doute précisément –outre le fait que cela coût cher- parce que la question étant politique, nul ne voit autre chose que le vide, c'est-à-dire aucune alternative, face à ce gouvernement rejeté.

A gauche, on semble dire en substance : « votez bien en 2012, telle est l’issue ». Mais faudrait-il laisser faire d’ici là, demeurer indifférents aux mesures qui sont prises ?

A la gauche de la gauche, on évoque la nécessité d’un référendum sur les retraites. Manière d’attendre là aussi, d’autant que la question d’un vote référendaire, vu les exemples passés, rend bien peu optimiste. Lorsqu’ils ne sont pas bafoués –comme cela fut le cas en 2005- ils sont carrément niés –comme ce fut le cas avec la « votation citoyenne » sur la poste- pour peu que le résultat ne soit pas celui attendu par le pouvoir.

Dans le front syndical, FO demeure sur la position juste du retrait. Et annonce qu’elle se ralliera sans doute sur ses « positions propres » à la journée du 23 tout en déposant un préavis de grève reconductible à la SNCF. C'est là précisément que sur les régimes spéciaux tout avait basculé, puisque c'est par les transports que le pays avait été bloqué. L'histoire se répèterat-elle? Pour que cela soit le cas, une condition non suffisante, mais nécessaire, revient à engager sans tarder une vaste campagne pour que le 24 au matin, si le 23 au soir le pouvoir demeure sourd à l'éxigence populaire, la grève soit reconduite. Ce qui évidemment pose comme exigences l'unité, la détermination, et la démocratie -l'organisation d'assemblées générales et le respect des décisions prises en bas- dans l'action. 


Jacques Cotta
Le 10 septembre 2010

 


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Commentaires

par Anonyme le Vendredi 10/09/2010 à 18:50

Réforme des retraites : le sabotage syndical

Mercredi, 08 Septembre 2010

Et voilà ! Au lieu de taper du poing sur la table et faire monter la pression, les syndicats temporisent et nous annoncent une nouvelle promenade digestive… pour le 23 septembre. Gageons que, grâce à eux, la réforme du gouvernement passera sans encombr
e.


Scandaleux ! Lamentables ! Indignes ! Illégitimes !
Mais qui sont donc ces gens, prétendument censés défendre les intérêts des travailleurs et qui, à force d'atermoiements, s'aplatissent au final, offrant leur collaboration déguisée à ce gouvernement alors que les Français ont massivement répondu à l'appel de mardi et sont à côté des starting-blocks ? (...)

http://www.actuchomage.org/2010090812042/Social-economie-et-politique/reforme-des-retraites-le-sabotage-syndical.html



Mélenchon fait "semblant de croire" que le PS est d'accord avec lui sur les retraites

09/09/10

Le président du Parti de Gauche (PG) Jean-Luc Mélenchon a déclaré jeudi qu'il faisait "semblant de croire" que le PS était "d'accord" avec lui sur les retraites pour ne pas exposer des divisions à gauche et prendre le risque d'affaiblir le front social. (...)

http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/politique/afp_00279932-melenchon-fait-semblant-de-croire-que-le-ps-est-d-accord-avec-lui-sur-les-retraites.htm


par Anonyme le Vendredi 10/09/2010 à 19:33

Une unité syndicale «par en bas», pour le retrait ?

Rédaction A L' Encontre

(...) En effet, le vote de la loi sur «la réforme» des retraites est maintenant fixé au 15 septembre (et le 10 octobre au Sénat). Appeler à une action après le vote revient à dire à Sarkozy «c'est bon, vas-y mon gars»! Les discussions sont donc allées bon train hier soir, cette nuit, ce matin (9 septembre 2010).

Vincent Présumey – voir sur ce site son texte publié en date du 8 septembre – fait remarquer dans une note qu’il nous a envoyée: «Dans la FSU Allier, nous en arrivons à décider d'appeler à des Assemblées générales (AG) suivies de manifestations pour le retrait le jour du vote: le 15 septembre. Cela avec mise en discussion de la préparation de la grève partout et de sa reconduction pour le 23 septembre.»

«Dans l'enseignement, ça commence à «démarrer» en région parisienne et dans l'Hérault: des AG représentatives votent des démarrages de grève reconductible. A Gennevilliers cet appel [voir premier texte ci-dessous] est conforté par la position [prise le 16 août déjà] pour le retrait de la contre-réforme des Unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires: «la véritable unité syndicale!». (...)

***

Appel de l’Assemblée Générale réunie à Gennevilliers (92 nord):
la grève reconductible est à l’ordre du jour !


Les enseignants réunis le mardi 7 septembre estiment que la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Ils seront en grève à partir du lundi 13 septembre. AG de grévistes à 9h à la Bourse du travail, lundi.

Ils appellent également tous leurs collègues à se réunir en assemblée générale lundi 13 septembre à 17h30 à la Bourse du travail, 3 rue Lamartine, pour discuter de la grève reconductible.

De plus, les enseignants, réunis à Gennevilliers en assemblée générale le 7 septembre, à l’appel de leurs organisations syndicales SNUIPP, SNUDI FO, SDEN-CGT et SUD portent à la connaissance de leurs collègues l’appel des unions départementales CGT, Force Ouvrière, FSU et Solidaires des Hauts-de-Seine. (...)

http://www.labreche.ch/Ecran/FranceRetraitestRed09_10.html



Sept septembre: une journée de mobilisation extraordinaire


Vincent Présumey

(...) Toutes les unions départementales de la CGT de l'Ile-de-France en réclament l'«abandon». Dans les petites villes comme Aubenas (Ardèche), sous la pluie menaçante, c'est le retrait la position commune de tous les syndicats, comme à Aurillac (Cantal) ou au Puy (Haute-Loire). Si l'Intersyndicale nationale est, comme il se doit, l'expression de la base, c'est le retrait qui doit être sa position. S'il s'agit de gagner, et pas d'accepter "une réforme de toute façon", alors il faut revenir tous ensemble à la charge AVANT le vote de la loi à l'Assemblée nationale (...)

http://www.labreche.ch/Ecran/FrancePresumey07_09_10.html


par regis le Samedi 11/09/2010 à 03:43

Le pouvoir discrédité, minoritaire ne doit son arrogance qu’à l’ampleur du soutien des structures « d’opposition » politiques et syndicales.

L’orientation d’une « réforme nécessaire » et les diversions autour des carrières longues, pénibles, polypensionnés etc.…ne sont pas l’apanage du seul PS ou de la CFDT/CGT (à ce propos, n’es-ce pas la mise en œuvre concrète de la « position commune » transformée en loi par la gouvernement Sarkozy ?).

Il n’est pas exagéré de constater que tous ces « responsables » consacrent leurs forces à défendre l’ordre établi qui est celui du capital « réellement existant » tel que nous connaissons actuellement qui a besoin de prélever plus encore sur le salariat (les 10 % pris dans la répartition des revenus entre le capital et le travail doivent être dépassés). La réforme des retraites en est l’étape la plus importante, la sécu suit et…

D’un côté le « timing » et les mots d’ordre dictés par ce que les médias appellent l’intersyndicale nous mène à la défaite, de l’autre, nous ne sommes pas majoritaires.

Alors ? AG, reconduction, cheminots ? Oui mais cela suffira t-il ? Ne faudrait il pas réfléchir sur la base d’une capacité d’action autonome ? Et comment inclure les jeunes ? On peut s’interroger.

Quant à ceux qui nous bassinent avec 2012, qu’ils sachent qu’une défaite du gouvernement sur les retraites serait le meilleur point de départ.


Un revenu pour tous par Julien Bézy le Samedi 11/09/2010 à 11:03

Ce n'est pas la retraite à 60 ans qui nous faut, c'est un revenu pour tous depuis notre naissance. La France produit assez de profit pour dissocier le revenu du travail. Si on touchait 200 euros de 1 ans à 18 ans et ensuite 800 euros par mois (valeur actuelle) jusqu'à notre mort sans rapport avec le travail. Le pays peut financer cela par un prélèvement de la CSG de 36 % comme le dit Baptiste MYLONDO. Tous le monde toucherait ce revenu pour tous sans conditions et les gens continuerait à travailler pour vivre plus décemment, pour gagner plus. Donc on ne toucherait pas un revenu détaché de la notion travail en fin de vie mais on toucherait un petit pécule toute sa vie durant, ce qui ferait augmenter l'espérance de vie je suis sûr!


par Serge_Gomond le Samedi 11/09/2010 à 14:29

Jacques Cotta écrit : « …Malgré des chiffres publiés par l’INSEE qui font état d’une baisse de quelques dixièmes de points du chômage –la barre des 10% étant toujours en vue- l’artifice qui vise à sortir des chômeurs les centaines de milliers qui ont un petit boulot partiel ne trompe personne. … »

 

serge gomond : bien vu, sans compter le niveau de "vie" de ces travailleurs pauvres, et l’obligation d’enchaîner plusieurs petits boulots pour essayer de survivre, ce que ne reflète pas ces statistiques (on n’y aborde pas non plus le bien être et l’appauvrissement généralisé, qu’entretient consciencieusement le gouvernement Fillon), et les milliers de radiations souvent injustifiées !

L’argutie du gouvernement Fillon comme quoi il fallait tenir compte de l’allongement de la vie, est une blague ! Car en se référant aux résultats d’une enquête récente publiée par une commission européenne sur ce sujet, en France l’âge qu’atteindrait en moyenne un retraité en bonne santé serait de 63 ans ; un allongement de la vie peut-être, mais dans quelle condition physique ?


N'oubliez pas Solidaires par JMB le Dimanche 12/09/2010 à 12:04

Dans votre conclusion vous écrivez : "Dans le front syndical, FO demeure sur la position juste du retrait... (...)"
C'est également le cas de Sud-solidaires sans aucune ambiguité et depuis le début, par la voix d'Annick Coupé, qui représente Solidaires dans " l'intersyndicale de Montreuil"
Cordialement


Re: N'oubliez pas Solidaires par regis le Lundi 13/09/2010 à 03:38

Je veux bien admettre que ce que vous dites concernant Annick Coupé. Mais permettez moi de souligner que la FSU a aussi parlé de retrait, voire de 37 annuités et demi pour…à chaque fois signer des communiqués ou appels de « l’intersyndicale » qui, sous l’impulsion des syndicats de la « position commune » reprise en loi par le gouvernement évitent avec soin ce mot d’ordre, le seul, convenez-en, pour une organisation de défense des salariés.

Mais regardons plutôt vers l’avenir : êtes vous d’accord pour, avec FO et tous ceux qui le veulent quelque soient leur syndicat (ou non syndiqués), « l'organisation d'assemblées générales et le respect des décisions prises en bas- dans l'action. » en vue de gagner sur cette question cruciale ?

Cordialement.    

 


Re: N'oubliez pas Solidaires par JMB le Lundi 13/09/2010 à 10:38

Dans cette interview datée du 11 septembre la réponse d'Annick Coupé (porte-parole de Solidaires) me semble dénuée d'ambiguité,sauf à jouer sur les mots :  (...) "Un mouvement de grève générale demeure nécessaire pour gagner. Il faut le construire avec les collectifs militants de toutes les organisations qui le souhaitent, avec l’ensemble des salariés et avec le concours actif de toute la population !"

-> lien : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article18501


Re: N'oubliez pas Solidaires par jcotta le Lundi 13/09/2010 à 12:12

En effet les propos d'Annick Coupé sont sans ambiguité. Mais il est vrai aussi que la signature de textes impulsés par la CGT et la CFDT évacue la position partagée de leur côté par FO et Solidaire. Comme il n'est pas moins vrai qu'on retrouve à l'arrivée tout le monde dans le déroulement de journée qui se révèlent n'être que des journées d'action, de 24 heures, sans lendemain, sinon les suivantes...
Dans ce contexte il me semble que la même question se pose aux uns et aux autres: comment faire prévaloir en toute indépendance la position commune, retrait du projet gouvernemental inamendable...


Re: N'oubliez pas Solidaires par regis le Samedi 18/09/2010 à 00:00

Réponse tardive car pour éviter d'avoir l'air de "jouer les prolongations". Vous avez raison. Aux camarades de soldaires et au-delà, c'est à dire à tous ceux qui ne veulent pas que cette saloperie (pardonnez-moi l'expression) passe, je dis : discutons-en ensemble ! Agissons ensemble pour le retrait. Après, devant un verre, on discutera de nos différences.



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