Les progrès des connaissances sur le cerveau sont de plus en plus rapides. Mais nous sommes loin de connaître la multitude de phénomènes qui s’y déroulent. Les connaître voudrait dire connaître la matière qui le constitue ce qui voudrait dire que nous ayons fini l’investigation de la composition de la matière, ce qui est un grand objet de recherche des physiciens, des chimistes, des astronomes, des mathématiciens...
Pour connaître comment s’organise la mémoire, l’intelligence dans cette matière cérébrale. Pour connaître les interactions entre cette matière et le reste du corps, tout le corps dans son unité fonctionnelle, son processus, et l’interaction du corps avec le corps social et la nature…. Pourquoi alors s’étriper sur la réalité supposée ou niée d’un processus intelligent de la nature ?Ne suffit-il pas de participer à cette conscience, de son processus pour la désigner comme une intelligence générale du processus de la nature ?
Et Marx qu’ « on verra que le monde nourrit depuis longtemps le rêve d’une chose dont il lui suffit maintenant de prendre conscience pour la posséder réellement ». Mais c’était en 1843, avant « le capital », diront certains.
La conscience que depuis 1970 nous sommes entrés dans une nouvelles phase d’application de techniques révolutionnairement nouvelles (informationnalisation mondialisée des moyens de production et d’échange) qui multiplient les capacités productives de l’humanité, et donc qui multiplient les contradictions liées aux lois du capitalisme, cette conscience ne doit-elle pas nourrir cette part du devenir qui est en nous, dans notre conscience et notre intuition d’un autre développement de l’humanité.
En cela je réponds à l’affirmation que "chercher une réponse sociale à une crise morale est une impasse" : non. C'est chercher une réponse morale dans une crise sociale qui est une impasse, il me semble, même si évidemment il y a rapport dialectique entre les "2 actions" qui n'en sont qu'une.
Quand à la notion de « supériorité » il ne peut faire qu’appel au concept de processus et de son « avancée », sinon il est stupide, ce qui est en général le cas dans l’expression correspondant à notre niveau de développement historique humain d’aujourd’hui, dont nous sommes tous imbibés, dans lequel nous cherchons les voies d’une transformation qualitative qui est déjà en nous. Elle est en nous en prémisses dans notre quotidien, en prémisses des « niveaux infinis » de transformations qualitatives qui peuvent être considérées comme une « intelligence générale » du processus naturel que les intuitions religieuses pressentent, que les religions oppriment, de concert avec la part conservatrice qu’est devenu le capital aujourd’hui qui entrave les forces productrices en perpétuant la mesure quantitative de la valeur.
En fait elles se renforcent mais elle ont une présence qualitativement nouvelle qui leur donne l’apparence d’une « diminution » de par leur « volume nouveau », à l’instar du computer actuel par rapport à l’ordinateur à lampes à incandescence.
Autonomie relative des représentations, santé des représentations liées à la réalité de la reproduction élargie des forces productives, croissance.
Les débats, assemblées, les grèves, les manifestations, les élections. Les nourritures « terrestres » et « célestes ». Arts et gastronomie. Amitié. Amour « terrestre »et « céleste ». Le corps.
Pierre Assante, 1° mai 2010
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