S'identifier - S'inscrire - Contact

Pour la défense des droits du peuple français

Par Pierre Delvaux • Débat • Dimanche 27/12/2009 • 15 commentaires  • Lu 3317 fois • Version imprimable


La réunion qu’avait organisé Devoir de Résistance - le 3 octobre a débouché sur la décision de constituer un regroupement de réflexion et d’action politique pour œuvrer à une véritable alternative au cours actuel. Je soumets donc à votre réflexion ma vision de ce projet à l’éclairage des échanges que nous avons depuis déjà un certain temps sur .

Quel objectif visons nous ? Pour moi, il s’agit d’œuvrer à réunir les conditions politiques pour constituer un gouvernement de restauration de l’unité républicaine et de la souveraineté du peuple français. Un tel gouvernement devra se fixer deux priorités : assurer à chaque foyer français un vrai travail avec un vrai salaire lui garantissant les droits sociaux afférents et assurer sur tout le territoire national l’exercice de la souveraineté populaire et des libertés citoyennes inscrits dans la constitution française. 

Pour parvenir à un tel objectif, nous savons que des conditions précises doivent être réunies. En premier lieu, la France doit retrouver sa souveraineté nationale et, tout particulièrement, sa souveraineté économique et stratégique. De là, si on peut logiquement partager la revendication de « rupture avec l’union européenne », il ne suffit pas de la reprendre telle quelle. Il faut dire comment on compte s’y prendre précisément pour accomplir cette rupture. A ce titre, je partage l’idée générale proposée par Tony Andréani, celle d’un désengagement progressif de l’U.E. par une série de réformes. Cependant, il faut s’entendre sur deux points importants :

1 : Désengagement total ou partiel

2 : Définition et chronologie des réformes nécessaires.

Sur le premier point, de la plus haute importance, j’ai un point de vue différent de celui de Tony Andréani (et de la plupart des personnalités qui contestent l’U.E.). Il m’apparaît indispensable d’en finir totalement avec l’U.E. pour faire le pas historique de progrès auquel nous aspirons. Non seulement je crois que rien n’est à sauver de cet ensemble mais je crois aussi que toute persistance institutionnelle d’une de ses parties constituerait un obstacle à la mise en œuvre d’une véritable alternative.

La refondation d’une nouvelle politique de coopération et de véritable solidarité entre les Etats européens ne peut passer que par une revitalisation des souverainetés nationales. Cela n’a rien à voir avec du nationalisme tel qu’on l’entend généralement. Pour en finir avec l’arbitraire technocratique et supranational, n’est-ce pas pure logique que de redonner pleinement la parole aux peuples ? Comment faire une politique différente, une politique correspondant aux légitimes aspirations des peuples en conservant ne serait-ce qu’une partie d’un système dévolu aux oligarchies depuis ses origines ? (construit sur ce que Jacques Delors appelait « la théorie de l’engrenage » et impliquant un taux de chômage à maintenir idéalement à 10°/° pour garantir les meilleurs taux aux marchés).

Là se fait jour une nuance d’importance : il me paraît tout aussi évident que la rupture avec ce système ne se décrète pas dans son entièreté du jour au lendemain, surtout si, au départ, elle n’est le fait que d’un seul pays. Par parenthèse théorique, la philosophie qui en découle est que pour parvenir à un objectif révolutionnaire de fait par rapport au présent, la meilleure méthode est celle de la réforme, celle de l’exercice gouvernemental. Tout en sachant que la mise en œuvre d’une telle politique par un gouvernement entraînerait rapidement une situation de crise. Resterait alors au gouvernement en question d’avoir le courage et l’habileté d’assumer cette crise (ce que le gouvernement de François Mitterrand ne fit pas en 1982).

Sur le deuxième point, le contenu des réformes prioritaires ne constitue pas en soi le travail le plus compliqué. Pour beaucoup de nos concitoyens, il se dégage d’évidence de la situation qu’ils vivent actuellement. Et nous avons eu plus d’une fois l’occasion de proposer une liste de ces réformes sur . C’est la chronologie de ces réformes qui soulève plus de questions, car elle constituerait la stratégie même d’un gouvernement de recouvrement de la souveraineté nationale. Elle porterait donc la crédibilité ou non de son projet politique. Il nous appartient donc, je le crois, de concentrer tout particulièrement nos efforts sur l’élaboration de ce plan de réformes stratégique.

Je conclurai là-dessus en précisant que l’urgence de la situation politique et la nécessité de rassembler largement impliquent de cibler quelques réformes essentielles d’ordre économique, social et stratégique et de ne pas nous perdre dans trop de détails d’application ou de considérations sociétales.

Pierre Delvaux , le 26 décembre 2009

 

 

Articles portant sur des thèmes similaires :


Partager cet article


Commentaires

par quent1 le Lundi 28/12/2009 à 14:25

je lis et sélectionne juste ceci: "...décision de constituer un regroupement de réflexion"
le 3 octobre ils étaient 26 et par un prompt renfort se crurent bien plus que 3000 en arrivant au port de la Bourse du travail Paname...vivement la renaissance d'un groupe de réflexion y compris avec droit de tendance et pouquoi pas avec association de la 1/2 partie de l'autre sexe dit faiblard et surtout aussi la jeunesse qui ne voient et ne subissent pas toujours les choses sociales et politiques de même façon.
Le mot souveraineté assaisonné à touts les sauces me fait penser illico à un cérès qui n'est pas dieu et à un ex-mdc, petits groupes que je n'ai jamais su apprécier dans leurs raccourcis primaires "marxistes" puis analyses citoyennes, si les bons comptes font les bons amis je pense aussi qu'il est devenu si facile un peu partout et dans nombres de groupes de se réclamer du Peuple de l'abime ou Peuple d'en bas, un peuple et des peuples qui, eux, ne sont jamais associés vraiment à quoi que ce soit, c'est pourquoi partis, syndicats, associations, groupuscules, etc. se vident chaque jour un peu plus de tout sens et substance en France et ailleurs.
Retour au Cauchemar de Marx qui, lui, n'est guère recensé par les marxistes, marxiens, communistes, socialistes de base de tous bords, cela qu'ils soient encartés ou pas, mais se réclamant toujours plus ou moins des diverses internationales en dérive tout en n'ayant plus de maison mère, et pour les miettes restent les multiples autres internationales toujours en voie de reconstruction dans un paquebot ou cargo si peu chargé de troupes et réflexion qu'il ne faut pas non plus compter sur eux pour éviter un  nouveau naufrage.
Un livre obsessionnel Le Cauchemar de Marx qui se discute si peu pour tenter d'avancer prudemment dans une réflexion sur la possibilité de savoir un peu mais pas trop QUE FAIRE sans retourner à la case départ et ses erreurs dramatiques du siècle précédent.
De bons articles parus aussi sur la sociale à propos de l'Iran, qui, en cette période dite ou décréte festive, fait l'actualité sans que nous n'entendions un mot de ceux qui se réclament de la dite goooche de Fr.
Et les élections sénatoriales en Algérie avec de drôles d'alliances c'est du pareil au même, alors à quoi bon réfléchir sur le vécu et sur le devenir des nations ? Pour éviter une nouvelle guerre totalitaire ou des guerres partielles loin d'ici ? Oui mais alors combien de troupes de la "nation" francaise stationnent en Afghanistan ?
J'arrête la liste des mauvais coups tordus où que ce soit, elle serait bien trop longue et interminable


poursuivre une vraie discussion par c_berthier le Lundi 28/12/2009 à 16:08

Il faut poursuivre le fil de la discussion reprise par Delvaux!
Et cela ne semble pas aller de soi, tant les réponses et commentaires tendent à se juxtaposer aux articles, comme si chacun pensait en sa chapelle, y trouvait réponse et ne jugeait pas utile de la faire partager aux autres. "Discutons" se transforme en son contraire: "voici ce que je pense"!
il y a fort à parier qu'à ce jeu, les rangs des chapelles concernées ne s'élargissent pas, voire qu'elles se dépeuplent, tant survivre et vieillir tendent à écarter la mise en commun des choses et des idées et que s'accumulent les campagnes sans lendemain ni recrutement.
Delvaux parle de "défense du peuple français", pour moi, cette expression ne prend un sens politique que si les citoyens sont appelés à se défendre eux-mêmes. Si les mots d'ordres généraux sont traduits et compris comme étant ceux résultant de la situation du travailleur, du jeune, du retraité, de leur famille.
"Sortir de l'Europe" comme le disent les amis du m'pep doit être traduit en mots d'ordre immédiats pour telle ou telle catégorie de citoyens. Justement parce qu'il n'existe pas (ou plus) un parti ayant sur ce point l'appui de la population.
"Rompre avec l'Union européenne" n'est plus précis qu'accompagné de la designation de la chose à rompre.
Il en est ainsi du mot d'ordre "d'élection d'une assemblée constituante" qui devrait être directement lié à l'expression organisée de la volonté de "sortir de l'europe"...et qui n'est pas cité...
alors que révision après révision, la constitution de la 5eme république intègre les dispositions des traités et les politiques de Bruxelles.
Mais "constituante" reste pendue en l'air si elle n'est pas reliée au problème du gouvernement. C'est pour cela qu'il est logique et conforme à toutes les experiences historiques de la relier à l'exigence d'élections législatives anticipées. Exigence autour de laquelle régne un total consensus et silence politiques . C'est par le biais de cette exigence qu'un parti, ou une alliance, peut introduire la question du programme de défense des citoyens et de la République.
Et là, Super Sarko nous tend une perche: celle des lois "anti-territoires" qui complèteraient l'expulsion du peuple de l'usage de la République. Encore un occasion pour le peuple de se défendre.
Et là aussi, opposition de principe des sommets des partis et syndicats qui laissent les élus locaux isolés...Toujours pas un mot de Delvaux...mais comment lui en vouloir quand tous regardent "ailleurs".
Par exemple vers les "régionales", en prenant le plus grand soin de cacher que les conseils régionaux seraient des machines politiques à dépouiller les départements et les communes de leurs compétences générales, de leurs budgets et du contenu des mandats de la majorité de leurs élus.
A poursuivre. J'ai faim de vos réactions.


Re: poursuivre une vraie discussion par Pierre Delvaux le Mercredi 30/12/2009 à 14:01

Chaque chose en son temps ! Je ne prétendais pas répondre à tous les problèmes par cet article mais poser la question de l'objectif que nous poursuivons et en proposer une éventuelle formulation. Je pense que la politique de Nicolas Sarkozy a donné un coup d'accélérateur à une politique poursuivie depuis des années par des gouvernements de droite comme de gauche et qu'à ce rythme elle risque de parvenir à détruire totalement ce qu'il nous reste de République. Je veux dire par là qu'il y a urgence à agir pour tous les vrais républicains. Et ceux-là ne sont pas tous étiquetés à gauche. Il est important pour la suite de le préciser. Mon point de vue aujourd'hui est donc que le salut de la république française n'émergera pas "des luttes" comme le ressassent les vraiment-à-gauche-100°/°à-gauche mais d'un large rassemblement de sincères républicains sur un programme gouvernemental de réformes essentielles. Pour en arriver là, des législatives anticipées et une assemblée constituante serait sans doute le scénario idéal. Mais l'Histoire est rarement faite de scénarios idéals. L'urgence de la situation m'amène à penser qu'il ne faut pas s'obnubiler sur les questions constitutionnelles. L'important est de mettre aux affaires des femmes et des hommes porteurs des aspirations de la majorité de nos concitoyens et déterminés à les défendre face à l'oligarchie mondialisée. Il sera toujours temps de changer les institutions... Les élections régionales qui arrivent auraient pu être l'occasion d'amorcer ce rassemblement républicain mais je crains qu'il ne soit trop tard pour les raisons que j'ai évoquées dans mon article à ce sujet. Je suis cependant parfaitement d'accord pour voir un enjeu majeur dans ce qui devrait être au coeur de ces élections : la réforme des collectivité territoriales. Là-dessus, je suis partisan d'abroger toutes les lois de décentralisation depuis Deferre pour redonner leurs prérogatives aux communes, aux cantons et aux départements. Contrairement à ce que l'on nous raconte depuis les années 80 et que véhiculent beaucoup d'élus, c'est la centralisation du maillage démocratique du territoire qui garantit les souverainetés locales et l'égalité des droits. Non l'inverse. Dans le landernau politico-médiatique "jacobin" est employé comme une insulte. Ce serait pour moi plutôt un compliment. Que le débat continue !

Amicalement.

Pierre Delvaux 


par regis le Mardi 29/12/2009 à 02:26

On peut aussi penser que le premier point, le plus difficile, sans doute le nœud du problème est la récupération par le peuple de sa souveraineté. Il me semble que le reste en découle nécessairement. Dans ce mouvement, il ne peut que s’opposer à l’U.E. et à ses diktats.

Je ne pense, hélas, pas que nous en sommes proches. Cela ne peut qu’indiquer qu’il faut lier revendications sociales et démocratiques. En écrivant cela, je sens bien que je tire des plans sur la comète…   

Par ailleurs, sur l’U.E, un point important : l’euro.           


bigre ? par Michel le Mardi 29/12/2009 à 15:13

"assurer à chaque foyer français un vrai travail avec un vrai sal..."

C'est quoi un foyer français ???


Re: bigre ? par quent1 le Mardi 29/12/2009 à 15:44

bien vu, bien lu ! salaire familial au foyer = T+F+P de mauvaise mémoire "nationale", pour excuse je crois que l'écriture de celui qui a pensé cela a dû se faire trop vite au pied de l'âtre ou de la cheminée, l'excès de fatigue ou de bûche trop crémeuse est mauvais pour la santé, si la langue a fourché vaut mieux fumer et rester éveillé...


Re: bigre ? par Pierre Delvaux le Mardi 29/12/2009 à 18:42

J'emploie le terme "foyer" simplement dans le sens de foyer fiscal pour n'exclure personne : femme, homme, couple, célibataire, famille,... D'autre part, je précise "foyer français" et "peuple français" car la plupart des politiques ne s'expriment plus aujourd'hui qu'au niveau européen. Ce niveau nous entraînant vers le bas dans tous les domaines constitue l'une des raisons pour lesquelles j'ai la conviction que notre émancipation passe par la récupération de notre souveraineté nationale et que le plus court chemin vers la reconquête de nos droits passe par l'exigence du simple respect de notre constitution. Si cela fait de moi un néo-vichyste pour certains, cela prouve que Sarkozy savait quel bénéfice il pouvait tirer de son fameux débat en le jetant à une gauche incapable de le contrer sur le terrain de la NATION qu'elle a jeté aux orties au profit d'un européisme aveugle et d'un internationalisme décati (qu'elle ne manifeste en rien auprès du peuple iranien). Que n'aurais-je entendu si j'avais employé le mot PATRIE !...

Amicalement.

Pierre Delvaux


Re: bigre ? par Michel le Mardi 29/12/2009 à 19:34

Pierre Delvaux, vous ne répondez pas vraiment !
Un foyer Français c'est quoi ?
Admettons que foyer doit etre pris dans le sens du foyer fiscal.. mais il n'y a pas que des français qui paient des impots à l'état !
Faut il entendre par Français , tous ceux qui résident sur le sol de la république?

Michel







Re: bigre ? par Pierre Delvaux le Mardi 29/12/2009 à 20:25

Sarkozy s'amuserait bien d'un tel dialogue !... En me référant au foyer fiscal les choses me paraissent pourtant claires. Toute personne participant à la richesse nationale par son travail qu'elle déclare au trésor public paie des impôts d'un côté et perçoit des droits sociaux de l'autre. C'est la base de ce que Rousseau appelait "le contrat social" et, par la même occasion, d'une république et d'une nation (qui se fonde aussi sur d'autres choses, lesquelles sont partagées par les individus à la faveur du travail salarié...). Dans notre débat politique volontairement axé sur la reconquête de nos droits, j'englobe donc toutes les personnes dans ce cas quand je précise "français" même si une autre nationalité figure sur leur carte d'identité pour X raison. Encore une fois, si j'ai pris la peine de préciser "français" c'est pour réfuter toute véléité de citoyenneté européenne que je tiens pour une escroquerie, un hochet que l'on nous agite pour mieux nous précipiter dans le dumping social.

Républicainement.

Pierre Delvaux


Re: bigre ? par quent1 le Mardi 29/12/2009 à 20:05

J'espère ne pas avoir blessé ? il m'arrive aussi souvent d'écrire trop vite et de torturer les mots et maux.
mini s'taire des 3 I + Sarkozy DS 09, quelle épique époque !
Comme j'avais apprécié de lire cette entrevue, je l'avais liée récemment en commentaire sur un ancien article paru sur la sociale avec objet idée id entité opération à double ...détente, je repose le lien en bis car peut-être se sera-t-il échappé ?
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/26/ce-que-sarkozy-propose-c-est-la-haine-de-l-autre_1285128_823448.html#xtor=RSS-3208

humour noir politesse du désespoir ? Le 12 et pas le 11 de novembre il y avait eu aussi un bon texte, un refus d'invitation à un dîner de cons, concitoyen, la réponse au bas son du Besson fusa et ce fut NON !, c'était cette fois le NON de Pierre Assouline, pas dans la revue mensuelle Histoire mais sur sa bogue La République des livres abritée sous le journal Monde du soir, comme je ne veux pas lier trop de bleus à l'âme je pense qu'on peut le trouver et lire ce refus en tapant "foin de notre devoir de réserve", et ici petit extrait partiel: " ...je suis français et républicain. Le reste ne regarde que moi. Qu’est-ce qui lui permet de m’enrôler dans une improbable “communauté franco-marocaine” dont j’apprends l’existence ? Si ce n’est du communautarisme light, qu’est-ce donc ?... "
en attendant l'an 10, fraternellement et amicalement


Re: bigre ? par Guérin Von Eickern le Mercredi 30/12/2009 à 17:48

Bonne question !
Et celle-ci :
C'est quoi un travail ?


consejos communales, entonces! par c_berthier le Mercredi 30/12/2009 à 15:03

Je suis assez d'accord avec les compléments de Pierre et que " le salut de la république française n'émergera pas "des luttes" comme le ressassent les vraiment-à-gauche-100°/°à-gauche ".
Il en résulte précisément que les partis vraiment politiques qui se posent la question du pouvoir doivent avancer des "équations gouvernementales", des mots d'ordres posant explicitement la question du pouvoir...sinon, ils font une politique de "luttes" et de pression.
Pour prendre l'exemple de l'appel Cotta sur la santé: une "manifestation nationale" pose évidemment le probleme du gouvernement, voire même de celui du régime de la propriété. ...et donc de comment y arriver...Mais il faut oser le dire autrement que "le peuple décidera de la forme"...certes! Mais dans ce cas à quoi servent théorie, Histoire et partis? On ne sait pas quand et comment, mais l'histoire de France a déjà plusieurs fois repondu à ces questions par assemblées municipales/communales / éléctions générales / constituante...dans un ordre ou dans un autre.
Sinon, pourquoi ce silence de plomb sur ces questions? Pourquoi cacher de toutes part les "votations" organisées par des milliers de conseils municipaux contre la privatisation de la poste? Parce que c'étaient des pièges à élus? 
Faux et archi-faux: Le comité national "Poste" s'est toujours opposé à la vraie mobilisation des élus locaux au point, notamment, de refuser d'enregistrer les résultats des votations qui continuaient d'arriver par centaines après le 3 octobre et de leur substituer une campagne de cartes postales à Sarkozy. 
Je considère, moi, que les "petits" élus locaux se tournaient vers leurs électeurs, en recherchaient l'appui et manifestaient ainsi leur alarme et leur refus des futures lois contre les "territoires"...et de la passivité des "élus" d'en haut dans leur opposition à ces projets anti-républicains.
Ne laissons pas se perdre ces leçons très peu médiatisées.
Il ne s'agit pas de " s'obnubiler sur les questions constitutionnelles" mais de relier les revendications à la question du pouvoir. Et cela commence par l'appel aux assemblées communales dont le conseil municipal est la forme permanente et donc déformée en temps calmes.
Il ne faut pas s'abaisser à la hauteur de l'ignorance crasse de la classe politique envers l'histoire du peuple de France. A propos: comment se traduit "soviet" ou "assemblea municipal" ou "consejo communal"en français?


Re: consejos communales, entonces! par Pierre Delvaux le Mercredi 30/12/2009 à 16:43

Je crois que nous nous accordons tous (sur ce site) sur l'importance des collectivités et des élus locaux. C'est bien le coeur de la république française. Alors pourquoi ne pas commencer par mettre en débat à ce niveau et proposer à la signature de ces élus un projet de plate-forme gouvernementale de salut public sur les points essentiels : services 100°/° publics, réindustrialisation, contrôle des banques, etc... Mesures suffisantes pour redonner à la France la maîtrise de son destin et à ses citoyens des conditions d'existence dignes sans parler de "socialisme réalisé" ou de "fin de la propriété". Un certain niveau d'adhésion populaire et locale à un tel projet pourrait permettre dans un deuxième temps de rassembler des élus et des responsables nationaux sur la nécessité d'un sursaut républicain unitaire... Sans prétendre mener à terme un tel projet, nous ferions déjà beaucoup si nous parvenions à l'amener en débat au niveau national. Je conclurai en insistant sur le fait qu'il ne me paraît pas indispensable d'en passer par des recettes pré-établies telles que assemblées citoyennes puis constituante, etc... Il y a de multiples cadres de discussion et plus d'une voie démocratique pour mettre en oeuvre une politique nationale. Si, effectivement, le peuple de France a la chance d'avoir une mémoire particulière, l'Histoire nous montre qu'il sait la mettre à profit pour renouveler son intervention dans le présent (avec plus ou moins de bonheur).


un programme pourquoi pas par c_berthier le Mercredi 30/12/2009 à 19:38

Ce que Pierre Delvaux propose correspond à ce que l'Association pour une constituante a entrepris - avec d'autres - de faire revivre des cahiers de doléances - en français moderne "de revendications" et "programmes électoraux", etc, etc.
Il faut constater que ces mêmes doleances et revendications sont les choses les mieux cachées au point que le PCF et le PS n'avaient plus présenté au niveau national de programme municipal...quant aux syndicats...chacun dira sa vérité.


par d_collin le Mercredi 30/12/2009 à 16:30

Ma contribution à partir du débat ouvert par Pierre Delvaux est .



Archives par mois


La Sociale

Il Quarto Stato