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Dégager la voie ...

De Tunis au Caire et du Caire à Paris

Par Denis Collin • Actualités • Dimanche 13/02/2011 • 11 commentaires  • Lu 3662 fois • Version imprimable


« Dégage ! ». Le slogan est à la mode et marche bien. En quelques semaines, deux potentats, maîtres tout puissants de castes corrompues ont dégagé. Et on se demande qui sera le prochain. Si les processus révolutionnaires en Tunisie ou en Égypte méritent la plus grande attention, si le soutien doit leur être prodigué sans barguigner, les choses se compliquent un peu quand on élargit le spectre des questions politiques.

Clivages politiques

On voit des gens qui clament haut et fort leur joie de voir s’écrouler Ben Ali ou Moubarak mais qui défendent dans le même temps la dictature des « bassidjis » d’Ahmadinejad en Iran, un gouvernement qui, ces temps-ci, et sûrement pour montrer ses sentiments démocratiques, organise des pendaisons à tours de bras. Ceux-là mêmes ou d’autres qui ne peuvent plus prononcer deux phrases de suite sans faire l’éloge de la « révolution tunisienne » prônent le soutien critique à Bouteflika et à sa clique de bureaucrates et militaires qui pillent allégrement une nation riche à milliards en raison de la rente pétrolière et gazière. Il faudrait soutenir « la fraction du gouvernement qui résiste au FMI » affirme sans rire Louisa Hanoune, représentante du « Parti des travailleurs » d’Algérie, un parti plus ou moins trotskiste (appellation non contrôlée…). On se félicite de la chute d’un régime autocratique appuyé sur l’armée et qui ne tolère qu’une opposition croupion, mais on se tait quand Chavez, appuyé par l’armée et par un parti à prétention monopoliste se veut se faire nommer président à vie et en attendant réclame les pleins pouvoirs pour lui. Et on fait silence sur les syndicalistes emprisonnés au Venezuela pour avoir osé défendre les revendications contre le caudillo de Caracas, ami (ce sont ses propres paroles) d’Ahmadinejad, du dictateur syrien El-Assad et du roi Ubu de Tripoli, Kadhafi.  Bref, la liste est encore longue de ceux qui devraient dégager si les révolutions tunisienne et égyptienne doivent faire école. Certes l’Arabie Saoudite (un des pires régimes du monde, du point de vue des droits de l’homme) ou cet Abu Dhabi que les gouvernants français aiment tant, mais aussi une bonne partie de ces bouffons « anti-impérialistes » que prise tant l’extrême-gauche (et parfois l’extrême-droite : Alain Soral, animateur d’un groupe pro-FN est un admirateur de Chavez et d’Ahmadinejad).

 

Et la France ?

Il faut tourner notre regard vers la France. Car, comme disait Vladimir Ilitch, « l’ennemi est dans notre pays ». Applaudir au spectacle un peu exotique de ces damnés de la terre d’outre-Méditerranée est une chose, travailler sérieusement à défendre le peuple et la république dans notre propre pays en est une autre. Alors que la destruction des services publics se poursuit à une cadence d’enfer, alors que l’école est mise en pièces par les suppressions massives de postes et la réforme Chatel des lycées, alors que la privatisation de la Sécu est à l’ordre du jour avec la création d’une branche « dépendance » qui pourrait être entièrement confiée à des assureurs privés, alors que le chômage ne cesse de progresser et que l’on apprend que 25% des salariés gagnent moins de 750 euros par mois, le président, largement désavoué par l’opinion, lâché par des catégories comme les magistrats et les policiers qui ne passent pour des hurluberlus gauchistes, peut continuer son œuvre destructrice sans qu’une alternative sérieuse n’apparaisse. Une partie du PS s’obstine à faire la danse du ventre devant DSK et interroge Anne Sinclair comme si c’était la Pythie de Delphes, délivrant ses oracles. Partout, rue de Solferino, on aiguise les couteaux en vue des primaires – dont tout le monde voit le côté catastrophique : au lieu d’attaquer Sarkozy, ils vont passer leur temps à s’étriper. Pourtant le PS a une plate-forme et même un texte pour l’égalité réelle qui contient plusieurs bonnes idées, il a une première secrétaire légitime qui, à l’heure qu’il est, devrait déjà en train de battre la campagne pour dénoncer Mr Bling-bling (lequel vient de se payer un petit week-end privé à New-York en Falcon officiel) et avancer ses contre-propositions pour défendre la république et les acquis sociaux : on ne lui demande pas de faire dans le socialisme.

En dehors du PS, c’est encore pire. Les Verts fusionnés avec Europe-Écologie ont d’abord choisi la pire candidate possible en la personne de Mme Joly et comme si ce n’était pas assez à droite, les voilà qui courtisent un animateur de TF1 pour en faire un candidat durable. Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre. Seul Cohn-Bendit avait eu l’idée intelligente de proposer un accord Verts-PS dès le premier tour, les écolos soutenant le candidat socialiste en échange de sièges de députés dont ils sont injustement privés en raison du monde de scrutin. Mais Cohn-Bendit n’a plus la main et dans cette cour de récréation pour enfants gâtés qu’est devenu le parti écologiste, il fait presque figure de type de gauche présentable. Ce qui est un comble.

Dans la « gauche de gauche », les choses ne vont pas mieux. Mélenchon qui se voulait fédérateur est en train de devenir le plus grand commun diviseur. Recalé par un NPA ancré sur les fondamentaux défendus par Krivine depuis près de 50 ans, Mélenchon est soutenu par la direction du PCF mais rejeté massivement par les communistes et sa candidature pourrait bien porter le coup de grâce à un parti qui vient de fêter tristement ses 90 ans. Bref, de ce côté-là on est parti pour un candidat « front de gauche » (Mélenchon), un candidat LO, un candidat NPA, et peut-être un candidat PCF « canal historique », et un ou deux autres marginaux encore, tout cela pour se partager un électorat « radical » estimé à 15% dans le meilleur des cas, et à condition que le « vote utile » ne le lamine pas encore plus.

En vérité, tous ces gens qui se proclament « citoyens », « républicains », « socialistes » même, voire « révolutionnaires » se préoccupent d’abord de leur boutique et sont plus acharnés à garder les parts de marché de leur PME qu’à défendre les besoins et aspirations du peuple.

Une politique pour changer le cours des choses

Si on se place, non du point de vue des mauvais cuisiniers de la gauche et même de la gauche de gauche, mais du point de vue du corps politique de la nation dans son ensemble, il est urgent que l’actuel président et sa majorité dégagent. Comme une manifestation en tenant nos babouches en mains ne serait pas très efficace, on fera mieux en préparant sérieusement 2012, c’est-à-dire en luttant pour assurer la défaite de l’UMP et de ses alliés à la présidentielle et aux législatives suivantes. Car il y a urgence.

Si l’actuel président est réélu, alors tout ce qui reste du système social français issu de la résistance disparaîtra. C’était son programme en 2007, c’est encore son programme pour 2012. Et il faut lui reconnaître cela : sur le fond, il tient parole. Mais c’est aussi la démocratie qui est menacée par une caste qui bafoue les droits individuels, méprise la séparation des pouvoirs et organise la mainmise des grandes puissances financières sur l’État tout entier. Enfin, c’est la nation elle-même qui est menacée : l’actuel président suit docilement l’Allemagne et les États-Unis, a perdu toute velléité d’indépendance dans quelque domaine que soit et agit comme un syndic de faillite chargé de fermer la maison France.

De quelque point de vue que l’on se place, lutter inconditionnellement pour la défaite du candidat de l’UMP devrait être la tâche de tous. Et le meilleur moyen d’assurer cette défaite, c’est qu’il y ait un CANDIDAT UNIQUE DE TOUTE LA GAUCHE DÈS LE PREMIER TOUR. Les candidatures de témoignage, les candidatures pour mener la « bataille idéologique » (comme on dit au PG sans même se douter une minute de ce que veulent dire les mots), les candidatures « pour les luttes » (Besancenot) sont au mieux des plaisanteries éculées, au pire des candidatures propulsées par le pouvoir pour assurer son maintien : pour la droite, une gauche divisée permettrait d’espérer la réédition d’une configuration du type avril 2002 : une gauche si divisée qu’elle se retrouverait derrière Marine Le Pen. Cette Marine Le Pen qui reçoit le soutien inattendu de Mélenchon, puisque le chef du PG s’est démené pour avoir son débat avec la nouvelle cheffe du FN. Là aussi l’histoire bégaie : on avait eu deux Tapie / Le Pen en 1989 et, plus connu, en 1994 (le fameux duel avec les gants de boxe).

On nous dira : mais comment la gauche pourrait-elle s’unir derrière DSK, parangon du social-libéralisme nommé par Sarkozy au FMI ? Manœuvre de diversion typique. En premier lieu, il ne semble pas que DSK ait envie d’être candidat unique de la gauche (d’ailleurs on ne sait même pas s’il a envie d’être candidat), car une telle candidature contredirait le positionnement politique sur lequel il s’est placé depuis de nombreuses années. Si d’aventure DSK décidait néanmoins de se battre pour rassembler toute la gauche (on peut rêver), cela voudrait tout simplement dire que la pression populaire est vraiment très forte ou que DSK s’est rendu compte de ses erreurs et décide de changer de politique et ce serait évidemment une bonne nouvelle : pour gagner contre la droite, tous les soutiens sont les bienvenus et si DSK renonce au blairisme ou au « nouveau centre » à la sauce Schröder, il fera un représentant de la gauche aussi bon (ou aussi mauvais…)qu’un autre. Que l’on tourne le problème dans tous les sens, la question DSK est un faux problème. Elle sert de prétexte pour dire avant les élections « pas d’alliance avec le PS » alors que le Front de Gauche et singulièrement le PG est déjà en train négocier avec le PS pour les législatives de 2012… Le social-libéralisme et l’antilibéralisme bavard sont les deux mâchoires du même piège.

On nous dira : l’unité, d’accord, mais sur quel programme ? On peut se chamailler sur les programmes, jouer à « plus à gauche que moi tu meurs », on n’empêchera pas que cette vérité s’impose : si le candidat de l’UMP est réélu, ni le programme modéré du PS ni le programme de la prétendue « révolution citoyenne » ne s’appliqueront, ce sera le programme de Sarkozy. En outre, les électeurs les plus anciens se souviennent qu’en 1981 on avait un excellent programme et on devait même rompre « en cent jours » avec le capitalisme… on sait ce qu’il en est advenu. En 1997, la gauche distribuait pendant la campagne des législatives, des tracts contre la privatisation de France-Télécom … qui allait être privatisée par le gouvernement Jospin avec le soutien des actuels dirigeants du Front de Gauche, Mélenchon en tête. Donc un programme minimal, même très modéré fera très bien l’affaire : celui-là, il a une chance d’être tenu et de ne pas désespérer une nouvelle fois les électeurs. Comme disait Vladimir Ilitch, « mieux vaut moins, mais mieux » et, comme disait , « un pas réel en avant vaut mieux qu’une douzaine de programmes ». Battre le « Fouquet’s Party », donner un coup d’arrêt à la destruction des acquis sociaux et permettre à notre pays de reconstituer ses forces, aux travailleurs dépendants et indépendants, aux jeunes, de reprendre espoir. Après, il suffira de se souvenir qu’il « n’est pas de sauveur suprême » et que le mot d’ordre reste « producteurs, sauvons-nous nous-mêmes, décrétons le salut commun. »

Ce qui reste à faire est très simple :
  • Parce que le pire serait la reconduite de l’actuel président et de sa majorité,
  • Parce qu’il faut donner un coup d’arrêt à la destruction des acquis sociaux, de la démocratie et de la nation,
  • Il faut l’unité, complète, de la gauche et, au-delà, de tous les républicains, dès le premier tour, seule à même d’assurer la défaite de l’UMP et de son chef !
Et pour cet objectif que nous nous engageons à combattre.

 Chacun peut et doit développer ses propres analyses, ses propres propositions, chacun doit contribuer à faire vivre la discussion politique dans notre peuple, mais personne ne peut se soustraire à ce qu’exige le salut commun. 

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Commentaires

par user le Lundi 14/02/2011 à 09:22

Cet article est un bel exemple de "TSS", Tout Sauf Sarkozy.

Mais, est-ce bien suffisant ?

C’est la phrase à la mode, en ce moment, dans les milieux de « gôche » : « N’oubliez pas que le principal objectif est de battre Sarkozy en 2012 ». Sous-entendu, ne faites rien qui pourrait diviser la « gôche » et la faire battre. Le syndrome 2002, quoi. Qui voudrait que ce soit la multiplication des listes de gauche qui aurait fait perdre Jospin en 2002. Que c’est la division qui aurait fait qu’il ne s’est même pas qualifié pour le second tour. Mais surtout pas le fait qu’il ait déclaré « Mon programme n’est pas socialiste » .

On les comprend les Socialistes, remarquez. Incapables qu’ils sont de gagner une élection présidentielle à la loyale - sur les idées, quoi – ils sentent bien que le contexte politique leur est ce coup-là favorable. Par trois fois ils se sont fait battre parce qu’ils proposaient une politique de droite. Croyez-vous qu’ils auraient enfin compris ? Non. Encore une fois, leur programme n’est pas socialiste. Seulement, ils espèrent que cette fois-ci ça pourrait passer, la population en ayant tellement marre de Sarkozy qu’elle serait prête à voter pour n’importe qui. Même Socialiste, c’est dire !

On pourrait leur faire remarquer qu’en 2002 aussi, la population en avait déjà marre, et qu’elle a voté pour n’importe qui. Du coup, Le Pen fut qualifié pour le second tour. Et les électeurs de gauche furent contraints de voter à droite. Traumatisé par ce cataclysme politique, et plutôt que de proposer aux électeurs un programme vraiment socialiste, le PS n’a de cesse que d’appeler au vote utile au premier tour. Partant de cette logique, pourquoi voter à « gôche » au premier tour, si c’est pour devoir voter à droite au second ? Autant voter à droite tout de suite. C’est pour ça, d’ailleurs, qu’ils souhaitent le patron du FMI comme candidat. Car avec Strauss-Kahn, on peut voter Socialiste tout en votant à droite dès le premier tour. Astucieux, non ? Avec un peu de chance, on aurait Pascal Lamy comme premier ministre !

Sauf qu’il y encore quelques détails à régler. Tout d’abord, DSK n’est pas candidat pour le moment. Il faudrait qu’il démissionne du FMI. Pas sûr qu’il soit assez maso pour quitter le prestige de la fonction et plonger dans la gadoue d’une campagne présidentielle. D’autre part, ça bouge à gauche de la « gôche ». Mélenchon, grâce à la couverture médiatique qu’il a su obtenir, met en lumière la position très libérale du PS. Ça dérange au point que la « gôche » le qualifie de « pire que Le Pen ». Au moins c’est clair : perdre à cause de Le Pen, passe encore, mais perdre à cause de Mélenchon, c’est inacceptable ! Même dans la gauche de la « gôche », ça bouge. Des voix s’élèvent au PS pour dénoncer cette dérive droitière. Un socialiste a récemment déclaré, à propos du projet socialiste sur la réforme des retraites, qu’il est « inacceptable » et qu’ il est « incompréhensible, qu’à moins de vouloir imiter Sarkozy ». On ne peut être plus clair. Et c’est pas n’importe quel socialiste qui le dit, c’est un membre du Bureau National du PS, Jean-Jacques Chavigné.

Alors, la « gôche » fait tonner le canon ! Gérard Filoche, la caution sociale du PS, Gérard Filoche lui-même en appelle à la raison. Dans un billet récent, il prévient : « Organiser un combat préalable dans le bruit et la fureur entre les "deux gauches" est-ce la priorité ? ». De toutes manières, « Qui croit sérieusement que le PS ne sera pas en tête de la gauche lors des prochaines élections ? C’est une certitude. ». Autrement dit, pourquoi générer une « concurrence libre et non faussée (sic) » à gauche, alors qu’on sait que seul le PS passera le premier tour ? C’est vrai, ça, c’est ennuyeux les idées de gauche ! Pourquoi perdre son temps à les défendre, alors qu’il suffit de voter PS pour avoir une politique de gauche à droite ?

Tout ça est bien désespérant et montre bien à quel point le PS n’est même pas sûr de l’emporter cette fois-là encore, malgré un contexte très favorable. Ça ne serait que la quatrième. Sa proximité avec les forces de l’argent l’a rendu incapable de comprendre les aspirations des ses électeurs. Désespérant aussi parce que ces mêmes électeurs - de gauche, eux - qui ne s’intéressent pas à toutes ces salades - et ils ont bien raison - risquent bien de se faire avoir encore en 2012. Qui est à gauche, qui est à droite, comment s’y retrouver ? Avant de voter par dépit Europe Écologie, le parti « ni de gauche ni de gauche », un tuyau pour s’y retrouver facilement. Il suffit de se demander si le candidat ou le parti pour lequel vous allez voter a appelé à voter « oui » au referendum de 2005. Si c’est le cas, il est à droite. C’est simple, non ? En fait, c’est un peu plus compliqué, bien sûr, mais ça permet déjà d’y voir plus clair.


Re: par d_collin le Lundi 14/02/2011 à 14:21

 Commençons pas la fin. Pourquoi le TCE serait-il le critère ultime. Le TCE n'est que la conséquence de Maastricht. Mélenchon a voté "oui" à Maastricht. Et avec lui beaucoup d'autres qui ont eu le temps de se repentir depuis.  Fabius a voté "non" au TCE. Est-il vraiment plus à gauche de Martine Aubry? Dupont-Aignan a voté au "non au TCE" : est-il à gauche? êtes-vous prêt à soutenir une candidature Dupont-Aignan? Inutile de continuer ce petit jeu.  Le TCE, c'était il y a six ans et en faire le point de clivage aujourd'hui est absurde.

Le plus grave dans votre intervention, c'est qu'au fond vous êtes adepte honteux des institutions de la 5e république. En effet, vous reprochez au PS ceci: "Incapables qu’ils sont de gagner une élection présidentielle à la loyale - sur les idées, quoi –" Mais non, cher ami, l'élection présidentielle est par construction une élection déloyale! On vous demande de choisir pour un homme et donc de mettre vos idées dans votre poche. La seule élection loyale possible, ce serait une assemblée constituante souveraine, élue à la proportionnelle et nous permettant de sortir de la 5e république. 

Le problème est de savoir comment on peut avancer tout de suite. Vous lamentez que le PS soit si décomposé qu'il ne pourra peut-être pas gagner la prochaine élection - il a bien perdu l'élection imperdable de 2007. C'est bien possible. Mais, moi je ne me détermine pas à partir des appareils et appareillons, mais à parti de ce que je crois juste. Est-il bon que Sarkozy soit battu en 2012? Pensez-vous que Sarkozy puisse éventuellement être un moindre mal par rapport au pire mal que représenterait un socialiste, disons DSK? Comme j'ai eu l'occasion de dire tout le mal que je pense du PS, je n'en suis que plus à l'aise. Je n'attends pas que M. DSK ou Mme Aubry vienne me sauver et nous sauver. Comme mon vieux maître Marx je pense que l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes. Mais même en admettant que l'européisme d'un(e) socialiste le conduise à chercher à mettre en oeuvre une politique pas foncièrement différente de cette de Sarkozy, la défaite de l'ex-maire de Neuilly constituerait un grain de sable dans la machine à détruire ce qui reste de république sociale dans notre république. Et plus le mouvement pour balayer Sarkozy sera fort et plus il sera difficile au socialiste élu de poursuivre dans la voie de Sarkozy. Dynamique sociale: voilà la "science politique" qui est requise.

Bref, les manoeuvres des uns et des autres me sont complètement égales. Votre commentaire s'occupe essentiellement du petit monde politicien et de ses supputations. Vous agitez les pantins DSK et Lamy, alors que j'ai répondu par avance à cet argument. Vous voyez DSK dire: "je veux être le candidat de toute la gauche" et aller voir Laurent, Mélenchon et Besancenot pour leur proposer un pacte social et politique? Non, évidemment, sauf si DSK est touché par la grâce, hypothèse fort improbable, vous en conviendrez. En réalité DSK est le candidat rêvé de tous les diviseurs et de tous ceux qui souhaitent, au fond d'eux-mêmes, la réélection de Sarkozy car cela ne changerait rien à leur position sociale, leur siège de député, de maire, de député européen, etc.

DC 





Re: mouvements de dégagements, geysers et volcans par quent1 le Lundi 14/02/2011 à 14:47

Appel à candidatures...Geysers et volcans, Mouvement souterrain puis ses suites du 27 novembre, du 16 décembre 2010 et les nombreuses suites à venir encore, une infime minorité soit 93% du Peuple Islandais a imposé ses points de vues et le NON-... NON-Remboursement des Banques !...+++ encore bien d’autres choses estimées peu importantes « ... C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes). Appel auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants... »  Nombre de visites : 45504, il faut faire remonter les chiffres à la source et plutôt que de tergiverser sur le déni du NON au TCE 2005, le bon programme pas folklorique peut-être s’inspirer des citoyens têtus de ce pays qui n’ont eu, eux, nul besoin de s’inspirer de« grands chefs historiques » leur indiquant quel est le bon programme et quelle est la marche à suivre 2012. Ci-dessous court article qui résume tout le programme en peu de mots, faudrait pas rêver à l’extension d'une révolution pacifique puisque - ou - bien qu'en France les volcans sont et soient éteints ?

Source CADTM « Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet... Quand l’Islande réinvente la démocratie 16 décembre 2010 par Jean Tosti


Sur la France par Pereira Nunes le Mercredi 16/02/2011 à 13:54

En vrac,  je reprends quelques points du débat :

« La seule élection loyale possible ce serait une assemblée constituante souveraine, élue à la proportionnelle et nous permettant  de sortir de la 5 ième république ». On croirait entendre Mélanchon.

 Dire que Mélanchon soutient Le Pen parce qu’il a accepté de débattre avec Marine me paraît plutôt extrême. Dans un débat chez BFM on lui a fait la proposition, il ne s’est pas défilé, pourquoi il le ferait? Puis qu’on est un peu sur le registre de la provocation j’y pense. Si la base communiste rejette Mélanchon elle votera pour qui ? Le PS, le NPA ou… Le Pen comme en 2002 ?

 Mélanchon défend sa boutique, c’est normal, elle est encore toute petite et en a bien besoin. Il pourrait être « peinard » au PS main non ! Il n’est pas content de se qu’il s‘y passe, moi non plus, et fait le grand pas. Et alors ? Néanmoins il négocie avec le PS pour les législatives de 2012. Mélanchon n’est pas contre le PS. Il ne suit plus sa politique en général mais, à moins d’avouer enfin que le PS n’est plus de gauche, pourquoi il n’aurait-t-il pas des accords avec lui ?

 « Un programme minimal même très modéré ferait très bien l’affaire ». Ca paraît un peu court coté ambition, et faire peu de cas des attentes de la population qui se voit jetée de partout, pour le boulot, pour les logements, pour les salaires, pour l’éducation, etc, etc.,

 « Ce qui reste à faire » :

-Tout sauf Sarko, (et Le Pen ça va de soi), ça ce comprend.,

-Coup d’arrêt à la destruction des acquis sociaux avec le PS ? Rien est mois sûr. Petit, tout petit ralentissement peut-être, et encore...
-Unité de gauche ? La dernière fois aux présidentielles c’était pour contrer Le Pen au 2ième tour de 2002; pas sûr du tout que ce soit le cas dix ans après because crise actuelle. Seul un bouleversement de ce type pourrait peut-être rassembler toute la gauche. Au premier tour de 2012, vote majoritaire ou pas ça va être le défoulement général, comme d’hab; avec tout ce que ça comporte comme pagaille, je suis bien d’accord. Au second tour on avisera comme disent les marins embarqués, en prévision du mauvais temps.

On a voté pour Maastricht parque à l’époque on avait encore envie de rêver d’Europe. On lisait peu, ou mal, le contenu de ses affaires européennes toujours aussi claires et compréhensibles. On avait Delors, qui inspirait une certaine confiance, et se trouvait encore dans le circuit.

On c’est trompé. Pas en 2005. La suite de cette affaire tout le monde la connaît. Ceux qui on voté Non et même quelques un de ceux qui ont voté Oui s’en rappellent et n’en reviennent toujours pas. S’en servir, à tout bout de champ aujourd’hui pour faire des clivages à gauche est réducteur voire dangereux, mais comment oublier une telle affaire ? Elle nous empoisonnera la vie pour bien longtemps encore, et tout compte fait c’est normal. On n’enterre pas l’Histoire comme on veut sans s’exposer. Tôt au tard elle nous saute à la figure. 

 

 

 

 

 

 


Re: où va la France ? par quent1 le Mercredi 16/02/2011 à 14:55

la dernière de Mél en chon éclairé pdg du fdg est vraiment pas mal ! à un économiste connu qui était rentré dans sa petite cie puis s’en était tiré vite fait voyant sur le tas ce qu’était cette orga et le culte du chef et de l’autorité, il a envoyé plusieurs fois des insultespolitiques et sociales suite aux articles politiques que faisait cet économiste et voilà sa dernière  à J.L.M. toujours à propos de celui dont la pensée ne serait pas conforme aux normes décrétées d'en haut « s’il est pas content il n’a qu’à rentrer au fn ! » Quel bazar ! pour pas dire plus et plus impolitiquement correct !. Autoroutes de l'information avec ici donc ci-dessous en bis reprise des voies secondaires de dégagement sans la compagnie de chefaillons croyant ou décrétant nous montrer la voie qui pour moi est "leur voie", voie sans issue, nombre de personnes un temps court furent intéressés par les "Lumières" du PDG et s'y engagèrent puis s'en tirèrent et/ou plus grave encore en furent virés...Rien n'a changé !
Islande et habitants Islandais à ne ni oublier ni mépriser : si un grand pays, même si peu peuplé et au climat plus froid que le nôtre tempéré sur tous les plans y compris en politique et social, parvient à faire changer des choses jugées par tant d'éclairés si peu importantes, pourquoi pas nous ? « ... C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux,...
C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants... ».
Qui donc s'occupe des doléances de la base non encartée, cela qu'elle soit jeune-demi-vieille ou vieille, écouter la jeunesse de France et ce qu'elle pense en silence...


Re: Sur la France par d_collin le Mercredi 16/02/2011 à 18:39

 Cher Antonio,

Tu dois me lire trop vite.
1) je ne dis pas "tout sauf Sarkozy" mais je répète que la condition nécessaire pour envisager une autre orientation politique dans notre pays est que Sarkozy soit battu. Est-il possible de défendre les revendications, de mettre fin à la casse des services publics, etc. tant que le président de l'UMP préside la France et que ses amis du Fouquet's party tiennent tous les postes?
2) Une condition nécessaire n'est pas forcément suffisante. Il faut sans doute autre chose! Mais la première étape est bien que Sarkozy soit battu (et évidemment pas par Marine Le Pen!)
3) Si tu veux dire du mal du PS, je suis prêt à te suivre. Mais pour l'heure, le peuple ne dispose pas d'un autre moyen que le PS pour manifester électoralement son refus de Sarkozy. Il ne s'agit pas de rejoindre le "fan club" de Titine mais de dire "non à Sarkozy". Une présidentielle, ça ne peut guère être que ça. Moi, je ne suis pas un partisan de la 5e République et donc je ne vais pas embellir cette élection en faisant croire qu'on peut en faire autre qu'un plébiscite ou un plébiscite à l'envers. Ceux qui croient que la présidentielle peut être l'occasion de faire valoir des idées soit veulent se contenter d'une candidature de témoignage (genre LO) soit enjolivent cette élection. Et ils transforment ainsi leur parti en écurie présidentielle. Ils peuvent toujours faire des beaux discours... la pratique contredit vite les discours.
4) Je n'ai pas dit que JLM faisait le jeu de MLP! Il s'est battu pour ce "face à face" avec la cheffe du FN et cela rentre complètement dans la stratégie des médias: avant les choses sérieuses, on chauffe la salle avec les "extrêmes" et les "populistes". Si JLM n'était pas obnubilé par le fait de passer à la télé, il aurait demandé à débattre avec Sarkozy. Mais en fait, contrairement à ses discours (surréalistes), il ne croit pas une minute qu'il puisse arriver en tête de la gauche (il doit lui rester deux grains de bon sens) et il sait déjà qu'il sera un "outsider". Donc la campagne de JLM est du pur spectacle à l'abri duquel se prépare la réconciliation avec le PS (Hamon l'a dit: le PG accuse le PS d'être des affameurs du peuple, mais négocie déjà les circonscriptions pour les législatives).
5) Je ne suis pas pour l'union de la gauche tout court. Pour moi, il faut aller bien au-delà. Il faut une union du peuple, de toutes les classes laborieuses (dépendantes et indépendantes) pour défendre la démocratie, les acquis sociaux et la nation. Je ne vois pas qui pourrait représenter un tel rassemblement à part le PS. Par ailleurs, je te rappelle qu'il y a pas eu union de la gauche en 2002 mais un "sauve-qui-peut" où toute la gauche s'est mise à la remorque de la droite après que le grand organisateur des défaites (Jospin) se soit ramassé. Maintenant, je ne vois pas le PS s'engager dans cette voie. Je m'adresse simplement à ce parti qui dirige 21 régions sur 22, la majorité des conseils généraux, et presque toutes les grandes villes de France (et peut-être le Sénat à l'automne) pour qu'il assume les reponsabilités qu'il a demandées aux citoyens. J'ai voté pour le maire actuel de ma ville, mon conseiller général socialiste a été élu avec ma voix, et de même le président de ma région et je pense que tu es dans la même situation. Ces gens ne sont pas les propriétaires de ma voix! Je leur demande des comptes et je leur demande de se déterminer par rapport aux intérêts du peuple qu'ils prétendent représenter. Comme tu vois, ça n'a aucun rapport avec je ne sais quel soutien au PS. Si Mélenchon voulait vraiment agir, il reprendrait la démarche que je propose. Et le PS devrait soit dire "d'accord" et négocier avec le FDG et d'autres partis une plate-forme commune pour un candidat unique dès le premier tour, soit apparaître comme le diviseur de la gauche et l'éternel organisateur de défaites. En outre, dans une telle démarche, il n'y aurait de place ni pour DSK ni pour Valls. Mais hélas, Mélenchon ignore ce qu'est la lutte politique sérieuse. Il se prépare seulement à capituler devant la droite du PS au moyen de discours ultra-radicaux (c'est d'ailleurs une spécialité française: le discours terriblement "RRRRévoutionnaire" pour camoufler des toutes petites magouilles politiciennes).
6) Tu me diras: "et le programme dans tout ça?" J'ai justement commencé de détailler le programme du PG. C'est de la bouillie pour les chats. Sur l'Europe, c'est d'une confusion extrême. Dans son livret, Mélenchon fait son autocritique en disant qu'il a cru au fédéralisme européen et qu'il avait eu tort. Et le voilà qui demande un SMIC européen...  c'est-à-dire un État européen! C'est vraiment se moquer du monde. Je te passe le programme scolaire du PG (lamentable) et le programme international dont j'ai dit déjà quelques mots. Mélenchon avait le droit de se tromper en 1992 ... certes ... encore que si des gens "éclairés" comme lui n'avaient pas trompé le peuple en 1992, on ne serait pas là. As-tu lu sous sa plume un seul retour critique sur les deux septennats de Mitterrand, sur le gouvernement auquel il a participé jusqu'en 2002, y compris au moment où Jospin et Chirac ont signé les accords de Barcelone ou envoyé les troupes française en Afghanistan? Non, rien! L'incapacité à faire cet examen honnête(*) est la preuve de l'insincérité fondamentale du discours actuel. Quand Mélenchon et Dolez ont quitté le PS, j'ai été un peu surpris de la date (juste avant le congrès auquel ils devaient participer ...) mais j'ai eu un instant d'espoir, l'espoir d'un large débat, pour construire non un "parti de gauche" mais un rassemblement ouvert pour la république sociale. J'ai dû déchanter très vite. Le PG est un "particule" cryptostalinien propulsé par les médias. 

BIen à toi.
DC
(*) Au moins, le dernier livre de Chevènement procède-t-il à un examen critique de toute cette séquence historique. On peut n'être pas d'accord avec lui, mais il ne balaie pas les poussières sous le tapis.


Re: Sur la France par vladimir le Jeudi 17/02/2011 à 09:11

Vers la desobeissance de masse,sans attendre 2012 :

L’hypothese d’E.TODD redite ce dimanche matin sur France Culture et ignorée de tous les courants ?

le PS ne veut pas du pouvoir central et fait tout pour perdre ...

58% DES FRANCAIS AU BORD DE LA REVOLTE !

L’Humanité-Dimanche paraissant le jeudi 17 février publie en exclusivité les résultats d’un sondage qui va faire évènement après les révolutions populaires qui viennent de se dérouler en Tunisie et en Egypte.

Cette étude menée par l’institut Louis Harris indique notamment que les français, eux aussi, sont prêts à se révolter de façon majoritaire !

Les raisons de cette colère sont la situation de l’emploi, le coût des dépenses de santé, la dégradation du pouvoir d’achat, les scandales d’Etat à répétition.

Prenez connaissance des chiffres et des motivations de la population interrogée, faite découvrir autour de vous ce numéro exceptionnel de l’Humanité-Dimanche.

http://www.humanite.fr/16_02_2011-un-sondage-exclusif-de-l%E2%80%99humanit%C3%A9-dimanche-les-fran%C3%A7ais-au-bord-de-la-r%C3%A9volte-465300

C’est effectivement l’effet kiss-cool des révolutions en Afrique du nord qui ont cristallisé ce genre de pensée de beaucoup de monde.

Notre cerveau reptilien a enregistré des images de peuple à main nue qui fait reculer des masses policières et fait tomber un régime puissant...

c’est le ressenti qu’on peut avoir de discussions avec une partie des travailleurs quand on parle de grandes revendications

ce sont certes des pensées et des paroles mais ce n’est pas anodin...

ce n’est cela pas trop strasskanien ni même très électoraliste.


Re: Sur la France par d_collin le Jeudi 17/02/2011 à 09:37

 Vous avez peut-être raison - en tout cas j'aimerais que vous ayez raison. Que le PS n'ait pas envie de gagner, on a de bonnes raisons de le penser. La force de ce parti, ce sont les régions, des conseils généraux, les grandes villes. Cela donne des positions de pouvoir, des moyens matériels, des adhérents (par exemple, il serait intéressant de savoir combien parmi les membres du PS sont des personnels des collectivités ou des responsables d'associations financées par ces collectivités locales). Tous ces gens ont plus à perdre qu'à gagner à un retour de la "gauche" au pouvoir!
Concernant la probabilité de révolte, je ferais tout de même remarquer qu'il y a eu l'amorce d'une révolte sur l'affaire des retraites et que nous avons été battus. Ce n'est peut-être que provisoire. Mais le provisoire dure parfois plus longtemps que prévu.
DC


Re: retaites et autres attaques "Nos défaites ne prouvent rien par quent1 le Jeudi 17/02/2011 à 09:59

Je renvoie sur le site la sociale ce que j'avais lu un soir du samedi 12 février et envoyé à de mes amis en rajoutant que ce peut être lu même par ceux qui n'y étaient pas : --)  « Pour tous ceux qui étaient présents dans les différents rassemblements organisés en Algérie et pour l’Algérie, ce poème de Bertolt Brecht » ---) = Nos défaites ne prouvent rien 


par regis le Jeudi 17/02/2011 à 15:39

Décidemment, vous « faites rien que nous embêter » ! Pour résumer :

 

1/ les candidatures de « témoignage » n’ont pas de sens dans une situation où l’on coule. Pas faux et il y a même pire : se développe un certain « tout sauf DSK » (ne croyez pas que je suis un supporter du FMI et de son directeur) ou « tout sauf le PS ». Ceci concerne majoritairement le PG et le NPA.

2/ un regroupement en vue d’une sorte de « Sarkozy (pas l’individu assez médiocre personnellement mais le représentant de cette fraction dirigeante du capital) dégage » ne peut s’effectuer qu’en faveur du plus gros parti qui lui semble opposé : le PS.

Mais : ne peut-on pas constater tous les jours que Cronos fait, le PS fait plus qu’accompagner les mesures émises par le gouvernement ? Pour ne parler que des plus évidentes : annuités retraites (en pleine mobilisation !), carcan européen sur les budgets nationaux. N’est-il pas normal, dans ces conditions que se développe un rejet à son égard, une envie de se dégager de cette sorte de leadership ?  

Concernant le PS lui-même, il est, vous le constatez, assez grand pour se couler tout seul à la présidentielle.

Autre question qu’il faut se poser : comment se fait-il que ce clan UMP et alliés malgré sa politique évidente en faveur des très riches, trouve encore un nombre important d’électeurs ?

Comment aussi lutter contre l’écoeurement qui conduit à l’abstention des couches essentiellement populaires ?

J’ai l’impression que nous sommes pris dans une nasse et n’avons pas de solution ce qui peut expliquer l’enthousiasme pour les révolutions dans les pays « arabes ».


par regis le Lundi 21/02/2011 à 00:48

Avez-vous pris connaissance de l'appel de M.Vauzelle :

http://www.front-republicain.fr/ ?

Même si je suis très éloigné du PS, cela pourrait être intéressant.



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