Tout d’abord comment accepter qu’un président de la République en bon bonapartiste qu’il est, instrumentalise la religion et que le potentat du pseudo-état dit du Saint Siège nous donne des ordres en matière de laïcité. Il faudrait que celle-ci soit positive comme si depuis 1905 elle avait été négative. En fait, il s’agit d’imposer la conception communautariste anglo-saxonne de la société. A quand la différence des droits au nom du droit à la différence ? Déjà il est question de remettre en cause l’égalité devant la mort en regroupant les dépouilles par religion comme le préconise le ministre de l’intérieur. A quand la signature d’un nouveau concordat avec les églises ? Il est très probable que l’Union Européenne cet ersatz du saint empire romain nous y obligera. Elle nous a bien imposé le principe thomiste de la subsidiarité. C’est pourquoi d’ailleurs les cris d’orfrai de l’européiste chrétien-démocrate Beyrou ne sont pas crédibles.
Il s’agirait simplement de « toiletter » la loi comme si celle-ci ne valait pas plus de considération qu’un chien. Il est vrai que la loi française est déjà maltraitée par les directives européennes qui sont considérées comme supérieures puisque s’imposant à elle.
La laïcité c’est la séparation entre l’Etat et les religions. Cette séparation a des conséquences pratiques : la non reconnaissance et le non financement par l’État des religions. Il est vrai que ces principes ont été bafoués depuis longtemps par la droite et la gauche communautariste. Il s’agit ainsi d’acheter la paix sociale en finançant l’opium du peuple à défaut de financer sa sécurité sociale. L’objectif c’est de remplacer la solidarité par la charité. Celle-ci coûte moins cher, permet de donner bonne conscience et surtout évite de remettre en cause le système économique.
La laïcité est le produit de la lutte des classes. Nos frères communards ne s’y sont pas trompés en l’instituant d’emblée lorsqu’ils ont pris le pouvoir sur la butte. Si elle est remise en cause aujourd’hui, c’est parce que le capitalisme a besoin d’étouffer la colère du peuple qui lutte contre la barbarie du capitalisme. La corporatisation du syndicalisme ne lui suffit pas. Il a besoin pour durer de la religion des clercs, celle qui justifie métaphysiquement l’exploitation des hommes par quelques-uns. Ainsi il faudrait subir ici-bas les caprices de la divine providence du marché pour gagner le bonheur dans l’au- delà !
Pour le socialiste que je suis, c’est inacceptable. Jamais je n’accepterai qu’un être humain doive se mette à genoux devant qui que ce soit. Le socialisme rejette le capitalisme parce que celui-ci a besoin de l’exploitation d’une classe sociale par une autre. Le socialisme au contraire se propose de créer les conditions matérielles pour que se réalise l’émancipation humaine, pour que chacun ne dépende de personne et puisse ainsi être son propre maître. C’est pourquoi le socialisme est forcément laïque.
Ni dieu, ni maître !
A bas la Calotte !
Et vive la Sociale !
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