OTAN : la France désarmée, soumise et bientôt menacée
A l’occasion des sommets du G 20 et de l’OTAN, nous avons tous pu voir ces pathétiques images de notre président jouant des coudes et des épaules pour être filmé près du nouveau maître du monde. Cela prêterait à rire s’il ne s’agissait que de relations publiques mais le comportement physique correspond malheureusement ici au choix politique. Et ce comportement, l’actuel président de la république française ne le pratique pas seulement avec le dirigeant américain. Après s’être exhibé dans le 4x4 de Vladimir Poutine, après avoir fièrement entériné l’annexion d’une partie de la Georgie par le même, après avoir fait amende honorable auprès des oligarques post-maoïste de Pékin, Nicolas Sarkozy vient de nous placer sous tutelle stratégique américaine en réintégrant complètement l’OTAN. Si on complète ce tableau par les choix de politique de défense qui nous privent progressivement des moyens de dissuasion au profit d’unités anti-terroristes et anti-émeutes, nous avons les plus sérieux motifs d’être inquiets sur le devenir de
À l’origine : la revanche de Mitterrand sur De Gaulle
Mais sur les choix stratégiques comme sur l’économie, il serait malhonnête de tenir l’actuel président de la république comme seul responsable. Si Nicolas Sarkozy a inauguré récemment une base militaire stratégique à l’entrée du golfe persique, n’oublions pas qu’en 1990, dans une formule où se mêle ivresse du pouvoir et fascination guerrière, François Mitterrand nous avait annoncé que « les armes »allaient « parler » dans ce golfe cher aux pétroliers américains. Et ce fut malheureusement le cas. En 1999, c’est l’un des « fils préférés » du précédent, Lionel Jospin (encore un qui se réclame sournoisement de l’internationalisme…), qui décida des honteux bombardements de
G 20 : un poker menteur médiatique à destination des masses
Pour l’essentiel, le sommet du G 20 s’est résumé à l’établissement de trois listes blanche, grise et noire par l’OCDE en fonction de l’attitude de chaque pays par rapport aux paradis fiscaux. Pour faire quoi ? Le G20 s’est fixé l’objectif d’interdire aux grandes organisations internationales d’y placer des fonds. Attendons donc de voir cela. Mais, comme le faisait remarquer Le Monde (04.04.09), les traders de
Autre point fort : la reprise du cycle du Doha annoncée comme une grande victoire de ce G 20. Victoire pour qui ? Certainement pas pour nos agriculteurs ni pour nos ouvriers puisqu’il s’agit de conclure la libéralisation totale des échanges dans le monde entier. Autrement dit, d’imposer partout le dumping fiscal et social. Pendant ce temps,
Quant à la lune de miel Merkel-Sarkozy brodée par nos media hexagonaux, personne n’y croit une seconde ni dans les chancelleries ni dans les places boursières. La chancelière ne veut pas entendre parler d’un plan de relance européen, elle réfute la transformation de l’OTAN en organisation mondiale et souhaite visiblement en finir avec les mission supplétives en Afghanistan. Entre son image et les intérêts nationaux de l’Allemagne, Mme Merkel a fait un choix de chef d’Etat.
La crise fait carburer l’UMPS
A l’inverse, partageant avec Nicolas Sarkozy le même rêve de dissolution de
François Mitterrand et ses sbires ont détruit la moitié de ce qui faisait
L’Europe doit être détruite (4)
Et non
Unis dans cette mécanique d’oppression, les partis de droite et de gauche ont trahi la nation en bradant son patrimoine à l’oligarchie mondiale. Le dernier espoir de démentir le titre de cet article est de prendre notre propre destin en main comme le firent nos ancêtres en 1789, de converger par milliers, par millions devant nos représentants élus et de ne plus arrêter ce mouvement jusqu’à ce qu’ils prennent les mesures légales pour faire respecter nos droits constitutionnels.
NOTES :
(1) : Romulus Augustule : dernier empereur de l’empire romain d’occident déposé par le roi des Hérules Odoacre en 476
(2) : http://la-sociale.viabloga.com/news/gouvernance-guerre-ou-nation
(3) : Dominique Strauss-Khan, qui est en train de supplanter Ségolène Royal dans les cercles politico-médiatiques, ne manqua pas de se réjouir de ce G 20 en précisant : « le problème principal aujourd’hui, ce n’est pas d’augmenter les plans de relance » car en 2009 « le résultat est presque à la hauteur de ce que le FMI avait demandé en février : une relance équivalente à environ 2°/° du PIB ». Pour 2010 « l’important est que les Etats aient déclaré être prêts à en faire davantage si cela s’avérait nécessaire ». Ici, le satisfecit à Nicolas Sarkozy s’agrémente d’une invitation à tenir serrés les cordons de la bourse. D’autant que si on venait à lui succéder, mieux vaut que les caisses de l’Etat ne soient pas complètement vides…
(4) : Rappelons que le consul romain Caton dit « l’ancien » ou « le censeur », défenseur obsessionnel des valeurs de
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« Nicolas Sarkozy scelle la fin de la France ». Pardonnez-moi, ce titre m’agace. Dommage car le contenu lui est bien supérieur. La « France » ce peut être celle des Bonaparte, de Thiers , de l’Union Sacrée, Vichy etc.…mais elle peut être celle de 1789-1793, de 1830, 1848, dela Commune , de 1936, de 1945, de 1968 etc.…
Longtemps, je me suis voulu « internationaliste », entendez par là bêtement apatride. C’était idiot. Les nations sont une réalité historique qui ne sera pas forcément indépassable. Mais actuellement le cadre dans lequel on peut agir pour la souveraineté populaire. Parler comme d’aucuns d’« une autre Europe » c’est se soumettre à des institutions dirigées contre les peuples. Ce que vous précisez fort bien.