En janvier 2008, en réaction aux "Réformes" du gouvernement CDU-Libéraux de Merkel, les électeurs ont voté en majorité à gauche : SPD, Vert, Die Linke. Pendant un an, la chef de file de la gauche du SPD, Andrea Ypsilanti, n’a pu former un gouvernement régional avec les Verts avec l’appui « critique » de Die Linke. Ce fut un an de campagnes haineuses de la presse d’affaires et d’opposition farouche de la direction nationale du SPD à tout accord avec les « rouges » de Die Linke. La tendance Schröder du SPD a du monter un véritable coup d’état et démissionner le président du SPD qui acceptait le choix de la direction du SPD de Hesse.
Faute de gouvernement, de nouvelles élections étaient organisées le 18 janvier 2009. Ses résultats sont catastrophiques pour toute la gauche.
Certes, la droite CDU ne progresse pas, à 36% du corps électoral dans une abstention passant de 36 à 39%. Mais le SPD-PSE fait son pire score depuis 1945 passant de 36 à 23,7% des votes exprimés. Die Linke ne profite pas de cet effondrement, passant de 5,1 à 5,4% mais avec 1700 votants de moins. Ce sont le Verts (13,7%) et les « libéraux » (16,2 %) qui récupèrent les 13% perdus par le SPD.
CDU et « Libéraux » reviennent donc au pouvoir dans une région clé, auparavant fief Social-Démocrate et syndical, malgré le discrédit que leur vaut la crise et la politique anti-sociale de Merkel au plan national !
Seule une analyse par bureau de vote permettrait de vérifier…ce qui n’est pas plus réconfortant pour un militant - que la participation stable correspondrait à la compensation d’une abstentions des électeurs du SPD et une remobilisation des électeurs Verts et « libéraux ».
Quant à la « gauche de la gauche » à la française, elle doit se contenter de miettes de miettes électorales.
Un fossé semble se creuser entre un mécontentement croissant des électeurs populaires victimes de la crise et leur représentation politique. C’est très inquiétant et il faut en tenir compte:
- Un repli électoral d’un parti PSE ne se traduirait pas ou plus par une remontée équivalente des forces à sa gauche.
- Un soutien sans participation de la gauche-gauche à la "gauche"-PSE aux affaires (du style de celui promis par la LCR au PS) serait immédiatement sanctionné par les électeurs d’un « tous pareils » électoral.
En tenir compte, mais comment?
Christian BERTHIER
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Mots-clés : SPD, élection, PG, La sociale
J'espère que la direction du PS va lire l'article.
Après un congrès de Reims : à gauche, à gauche...
Il est bien évident qu' il y aura des surprises aux élections car toute la classe moyenne n' est pas devenue subitement extrême-gauche.
Euh, euh, euh !!! martine aubry...