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J'écris ton nom: liberté

Tunisie, Égypte, ... , vers la révolution nationale démocratique

Par Denis Collin • Internationale • Dimanche 06/02/2011 • 8 commentaires  • Lu 3197 fois • Version imprimable


 Après la Tunisie, l’Égypte : la marche de la révolution démocratique se poursuit. Moubarak tient encore, à l’heure où cet article est écrit, mais la démission de l’ensemble de la direction de son parti (Hosni Moubarak inclus) indique que le démantèlement du régime est en route. Les États-Unis qui craignent un bouleversement révolutionnaire incontrôlable pressent le chef de l’État égyptien de démissionner et d’organiser une transition rapide, dont les deux piliers seraient l’armée et les frères musulmans qui se sont engagés dans un « dialogue » avec le pouvoir et que Mme Clinton veut « dédiaboliser ». En Tunisie, après l’effondrement rapide du système Ben Ali et les premières tentatives pour tout changer afin que rien ne change, les forces sociales en présence se testent, se réorganisent sur de nouveaux axes. La prochaine étape viendra bientôt. Mais ce sont tous les États de la région qui sont menacés par la vague démocratique : la Jordanie où, là encore, les islamistes, équivalents jordaniens des Frères Musulmans, jouent les bons offices pour sauver la monarchie. Mais c'est aussi le Yémen, sans oublier la situation toujours tendue en Algérie.

Si la diplomatie française est au niveau du personnel politique actuel, c’est-à-dire une honteuse nullité, les États-Unis ont réagi vite. Ils ne sont pas étrangers – c’est le moins que l’on puisse dire – au rapide débarquement de Ben Ali en Tunisie et cherchent à agir directement sur le cours des événements d’Égypte. Ils ont compris que le vieux système s’effondrait et qu’ils ne pouvaient limiter les dégâts qu’en épousant le mouvement. S’il a déçu les espoirs (infondés) de ceux qui voyaient en lui un nouveau Roosevelt sur le plan social, Obama montre son intelligence dans la gestion des intérêts de la puissance impériale. Les dirigeants israéliens voient tout cela d’un œil inquiet. Ils ne pouvaient mener leur politique à l'égard des Palestiniens sans le soutien de l’Égypte et des autres États arabes comme la Jordanie. Mais si ceux-ci s’effondrent, les cartes vont être redistribuées et il est possible que Washington trouve un peu trop coûteuses les extravagances ultranationalistes des dirigeants d’Israël.

C’est qu’en effet ce qui se passe en Afrique du Nord et au Proche-Orient bouleverse les images habituelles et confortables pour les puissants d’une « rue arabe » impuissante et seulement capable d’hurler contre Israël, manipulée en sous-main par des barbus fanatiques. Deux traits frappent : tout d’abord c’est un mouvement pour la démocratie – même les Frères musulmans égyptiens ont mis leur mouchoir sur leurs revendications islamistes et affirment soutenir la lutte pour la démocratie – et, ensuite, ce sont des mouvements nationaux, un « printemps des peuples ».

La démocratie : alors que le mouvement trouve son motif immédiat dans la hausse des produits alimentaires et le ras-le-bol d’une jeunesse sans avenir, les revendications deviennent immédiatement politiques. Démantèlement du « parti unique » (même si ce parti unique tolérait une opposition croupion), jugement des hiérarques corrompus, élections libres, liberté de la presse, liberté d’association, liberté syndicale, de nouvelles institutions garantissant l’exercice des droits politiques et individuels de chaque citoyen. Voilà le point commun entre la Tunisie et l’Égypte, mais c’est aussi le programme de l’opposition algérienne. Sans avoir lu Amartya Sen, les peuples savent que la démocratie est encore le meilleur moyen de garantir le pain – vieille leçon qui date de la Révolution Française quand les femmes de Paris partirent en manifestation chercher « le boulanger, la boulangère et le petit mitron ». Les donneurs de leçons petits-bourgeois défendent les régimes cubain ou chinois au nom du fait qu’ils nourrissent leur peuple (en fait c’est le peuple qui nourrit la caste bureaucratique de ces pays). Le pain ou la démocratie libérale, il faut choisir, disaient-ils hier et disent-ils encore aujourd’hui. Et bien non ! Il ne faut pas choisir : le pain et la démocratie vont ensemble. Et c’est cette leçon que le peuple tunisien et le peuple égyptiens administrent à ces pseudo-révolutionnaires qui ont toujours méprisé le peuple et toujours adoré les bureaucrates prétendant parler en son nom.

La nation. Seul Besancenot, répétant comme un perroquet les textes de la Ligue communiste des années 60 et 70, croit encore qu’il existe une « nation arabe ». Ce vieux mythe qui servait d’idéologie à tous les dirigeants de la région pour mieux étrangler les peuples est à l’agonie. Les Égyptiens sont … des Égyptiens et les pharaons n’étaient pas arabes, pas plus que la ville d’Alexandrie. Les Égyptiens, ce sont des Égyptiens, des Ottomans, des Grecs, des Romains, des Juifs, des Arabes, des musulmans et des Coptes et aussi des incroyants qui ne peuvent pas le dire, mais n’en pensent pas moins. Et tout ça, ça fait d’excellents Égyptiens comme aurait pu chanter Maurice Chevalier. Les Tunisiens, ce sont des Berbères, des Arabes, des Juifs, des Grecs, des Italiens, des musulmans, des catholiques, des athées et tout ça, ça fait d’excellents Tunisiens. Et d’ailleurs Hannibal n’était pas arabe. Sur la place Tahrir, quand les « frères musulmans » ont commencé à crier « Islam, Islam », leur voix a été recouverte par « La Nation, la Nation ! ». En 1792, c’est aux cris de « Vive la nation ! » que le peuple français en armes a repoussé la coalition des aristocrates de toute l’Europe. Vive la nation ! disent les Égyptiens, habitants de l’Égypte.

Mouvement national et démocratique donc. National parce que la nation reste la seule communauté dans laquelle les peuples peuvent tenter de maîtriser leur destin et de résister à la machine à broyer les individus qu’est le capital. Démocratique, parce que la démocratie est l’autre nom de la liberté. Quand Louisa Hanoune, la dirigeante du PT algérien explique que « La Tunisie, l’Égypte, le Yémen et la Jordanie se révoltent contre les accords conclus par les gouvernements de ces pays avec les institutions financières internationales », elle se moque du monde en réduisant drastiquement la portée du mouvement en cours … et, accessoirement, en tentant de protéger le gouvernement de Bouteflika, à qui elle apporte un soutien bruyant.

Évidemment, tous les gouvernements dictatoriaux du monde entier s’inquiètent. Le gouvernement chinois a tenté de bloquer l’accès aux informations concernant l’Égypte sur internet. On comprend les hiérarques du PCC. Des élections libres, des syndicats indépendants, l’expulsion de la caste bureaucratique qui occupe le pouvoir, ça pouvait donner des idées aux Chinois. En Syrie, le gouvernement baasiste tremble et disperse violemment une manifestation de 15 personnes !

Rien de tout cela ne devrait nous étonner. Le véritable mobile de tout mouvement social et politique sérieux, c’est la liberté, même si le motif immédiat peut être purement « alimentaire ». La lutte pour les revendications tourne invariablement à la lutte politique et les travailleurs, les jeunes, les déshérités savent bien que la meilleure manière de garantir la satisfaction des revendications, c’est encore le contrôle direct du pouvoir politique et donc la démocratie la plus large possible. Pendant des décennies de domination stalinienne du mouvement ouvrier, on a fait de la démocratie un simple mot d’ordre instrumental, l’égalité étant l’objectif central – au moins officiellement, car il n’a jamais été question d’assurer l’égalité réelle entre le « Politburo » et l’ouvrier de base. Toute cette politique basée sur une misérable idéologie pseudo-égalitaire se menait au nom de … qui pourtant avait explicitement critiqué cette façon de voir qu’il qualifiait de conforme au « droit bourgeois ». Le communisme, pour , n’a pas pour but l’égalité, mais l’émancipation humaine – pas l’épaisseur du portefeuille. L’égalité, dans une perspective marxienne, n’est que le moyen de la liberté (égale liberté pour tous). L’évolution du système capitaliste (que certains ont le culot d’appeler « libéral ») n’est pas tant inégalitaire que profondément liberticide. Quand Sarkozy veut faire inscrire dans la constitution les conditions d’équilibre budgétaire dictées par la Commission européenne – c’est-à-dire en fait par le tandem Sarkozy/Merkel – il nie la souveraineté du parlement et liquide l’essentiel de la liberté politique. Quand la surveillance policière et informatique se généralise, ce sont les libertés individuelles fondamentales qui sont mises en cause, la distance entre les dictatures néostaliniennes et nos « démocraties » se rétrécit dangereusement. Quand les ouvriers tunisiens réclament la rupture de leurs syndicats l’État, c’est une question qui nous concerne directement, car l’intégration des syndicats à l’État devient la règle dans nos prétendues démocraties.

Autrement dit, la question de la démocratie et de sa forme politique achevée, la république sociale, n’est pas une question réservée à la Tunisie ou à l’Égypte. Elle concerne tous les peuples, sous une forme à chaque fois particulière, mais avec un contenu de plus en plus commun. Elle nous concerne en France, où nous sommes confrontés au bonapartisme de la Ve République dont tous les traits les plus autoritaires se sont exacerbés. Elle concerne tous les peuples soumis aux diktats des puissances financières, mais aussi tous ceux qui en Chine ou ailleurs veulent jouir des libertés élémentaires et des droits syndicaux.

Comprendre l’enjeu de la liberté permet aussi de remettre à leur juste place les rodomontades « révolutionnaires », « radicales », « vraiment à gauche », « antilibérales » dont on nous abreuve ici et là. Ainsi avec un sens de l’histoire tout à fait remarquable, le PG dans ses propositions de « programme partagé » n’aborde-t-il la question des droits de l’homme que sous l’angle de leur instrumentalisation par l’impérialisme états-unien (proposition 160) ! Manque de chance pour les géniaux stratèges du PG : ce sont ces bons vieux droits de l’homme qui redeviennent l’étendard des révolutions. C’est très ennuyeux, car les amis du PG (les gouvernements chinois, cubains ou vénézuéliens) ont souvent une conception assez spéciale des droits de l’homme. Même le Venezuela, qui reste formellement démocratique, est en train de se muer en régime bonapartiste classique sous la direction du chef bien-aimé et les syndicalistes indépendants qui osent revendiquer contre le gouvernement se retrouvent derrière les barreaux – mais de cela la « vraie gauche » française n’en soufflera mot.

Au-delà de la conjoncture, il s’agit de sortir une fois pour toutes du stalinisme et de ses rejetons, plus ou moins crypto-staliniens, et de repenser entièrement l’avenir sous l’angle de l’émancipation, c’est-à-dire de la liberté dans toutes ses dimensions. Nous y reviendrons prochainement.

 

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Commentaires

par la-sociale le Dimanche 06/02/2011 à 22:16

Sur la position de Chavez vis-à-vis de l'Égypte:
Le volubile président vénézuélien s'en est pris aux Etats-Unis dans son show télévisé dominical.  Le président Chavez accuse les Etats-Unis d'un "rôle honteux" dans les manifestations en cours en Egypte. Hugo Chavez, qui est probablement le critique le plus acerbe du gouvernement américain, a déclaré avoir parlé au téléphone à ses amis Khadafi en Lybie et Bashar al-Assad en Syrie afin d'être briefé sur la situation egyptienne.

"C'est très compliqué ce qui se passe en Egypte," a déclaré Chavez. "On voit maintenant les gouvernements européens et américains rués dans les brancards. Comme me l'a dit le président Khadafi, c'est une honte, cela me rend malade de voir les Etats-Unis s'impliquer à outrance en voulant contrôler la situation."

Les Etats-Unis, par l'intermédiaire de Barack Obama, ont demandé à l'Egypte de transiter vers la démocratie afin d'éviter la vacance de pouvoir, tout en évitant ouvertement de demander au président Moubarak de partir. Cette position, que l'on peut qualifier d'hypocrite, ne plait pas du tout à Chavez qui, on le sait, déteste Israël et a toujours été pro-palestinien.

"Obama, c'est un caméléon," a déclaré Chavez. "Les Etats-Unis, ils soutiennent un président pendant 25 ans, avant de l'abandonner lâchement. Voilà la récompense du diable!" Le président vénézuélien fait également référence à la récente crise tunisienne: " les américains n'ont même pas donné un visa au président Ben Ali en Tunisie et l'ont laissé s'enfuir comme un voleur."

Au Venezuela, les évènements dans les pays arabes sont suivis avec attention, les adversaires de Chavez rêvant d'un destin identique qui mettrait fin à 12 années de règne sans partage du président vénézuelien.


Pendant que les gogos nous parlent du révolutionnaire Chavez et même de sa "Ve internationale", on voit qui sont les composants de cette "internationale": Bashar el-Assad et Khadafi - sans oublier Ahmadinejad...


par regis le Lundi 07/02/2011 à 14:54

L’exigence de liberté est, sans aucun doute, première dans le (re)surgissement de la « vieille taupe ». Elle forme le champ des possibles par sa réalisation. Pour autant, faut-il y opposer l’égalité (entendue autrement que par le vulgaire volume du portefeuille) ?

« L’égalité, dans une perspective marxienne, n’est que le moyen de la liberté (égale liberté pour tous). ».

L’égalité d’accès aux soins, à l’instruction, à la culture me semblent nécessiter des mesures spécifiques au-delà de celles nécessaires à la liberté. Paradoxe apparent pour éviter le libre renard dans le libre poulailler. Mais, je peux toujours me tromper….     


Re: par la-sociale le Lundi 07/02/2011 à 17:03

L'égalité d'accès au soin est basée sur un système mutualiste semi-communiste, qui s'appelle sécurité sociale où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Ce n'est pas un système étatisé, bien que les gouvernements successifs aient fait de leur mieux pour l'étatiser et le détruire en le dépeçant pour le refiler aux petits copains sous couvert de réglementation européenne. Il faudrait libérer la sécu et la rendre, puisque les cotisations sont un salaire social aux vrais coopérateurs, les producteurs associés.


Re: par regis le Mardi 08/02/2011 à 00:51

Qu’il soit souhaitable que la sécurité sociale se préserve de l’Etat, nous sommes bien d’accord. Cela pourrait lui éviter le pillage au profit du patronat via les fameux « allègements de charges » mais, et c’est ce que j’objecte dans mon propre syndicat, la sécu a une origine « moins pure » : ce sont les ordonnances de 1945 qui la fondent et lui confère un caractère obligatoire, ce qui permettait à l’époque pour l’imposer à tout le patronat car d’ordre public.

La suite, vous la connaissez, inévitablement, les ordonnances prirent un tour moins favorable qui, à mon sens, marquent son ambiguïté sur les fonds baptismaux. Loin de moi d’affirmer qu’il ne faut la défendre.

Et réfléchissons, lorsque je vois des salariés, hélas surtout jeunes, chercher ce qu’ils croient être le meilleur rapport qualité-prix dans les assurances ou mutuelles complémentaires, je me dis : heureusement, la sécu est, elle, obligatoire.

Le but de mon propos ? Tenter de démontrer que la liberté, bien précieux, à défendre et à étendre ne saurait répondre à tout.


Re: par la-sociale le Mardi 08/02/2011 à 07:30

il faudrait ici être un peu plus précis. Toute ingérence politique dans notre vie n'est pas une atteinte à la liberté. La seule question est savoir quelle est la raison déterminante de cette ingérence.  Par exemple l'obligation faite aux parents d'assurer l'instruction de leurs enfants est une contrainte pour les parents mais cette contrainte n'est pas une domination sur les parents mais au contraire une défense des enfants contre la domination éventuelle de leurs parents et en même temps une liberté pour leur vie adulte. L'assurance automobile est obligatoire afin que le chauffeur puisse assumer ses responsabilités civiles en cas d'accident. Il en va de même pour les assurances sociales: l'obligation de cotiser n'entraîne pas une domination de l'État sur les cotisants mais garantit une protection mutuelle collective. Dès lors qu'on admet que tous doivent être soignés, et que personne ne pourrait vouloir mourir à la porte de l'hopital faute de couverture sociale, il ne reste que deux solutions: soit l'intervention étatique (et alors la "cotisation" est obligatoire et se nomme impôt) soit la mutualisation modèle sécu avec assurance obligatoire. L'intervention étatique étant moins libérale que le modèle sécu, c'est ce dernier qui doit être préféré.


par Serge_Gomond le Lundi 07/02/2011 à 16:46

Article de Noam Chomsky paru sur le site « LGS », et intitulé : « Ce n’est pas l’Islam radical qui préoccupe les Etats-Unis, mais l’indépendance. »Un refrain souvent entendu est que le risque posé par l’islamisme radical oblige à s’opposer (à contrecœur) à la démocratie et ce pour des raisons pragmatiques. Si la formule mérite considération, elle est néanmoins trompeuse. La vraie menace est l’indépendance. Les Etats-Unis et leurs alliés ont régulièrement soutenu des islamistes radicaux, parfois pour éliminer la menace d’un nationalisme laïque…

Selon les déclarations de Noam Chomsky (s’appuyant sur des documents étasuniens ou les câbles de WikiLeaks), déclarait : « … Le câble de Godec (Robert Godec, ambassadeur des Etats-Unis, s’exprimait dans un câble daté de juillet 2009 et diffusé par WikiLeaks.) confirme cette idée – à condition de ne pas creuser plus loin. Dans ce cas, comme l’analyste de la politique internationale Stephen Zunes l’a indiqué dans « Foreign Policy in Focus », on découvre aussi, à-coté du câble de Godec, que Washington a fourni 12 millions de dollars d’aide militaire à la Tunisie. On découvre que la Tunisie était l’un des cinq bénéficiaires : Israël (de manière constante) ; deux dictatures du Moyen-orient, l’Egypte et la Jordanie ; et la Colombie qui détient le record en matière d’atteintes aux droits de l’homme et qui est aussi le premier bénéficiaire de l’aide militaire US sur le continent (américain - NdT).

D’autres documents semblent confirmer l’enthousiasme qui s’exprime autour de la noblesse supposée de Washington. En juillet 2009, Hugo Llorens, l’ambassadeur US au Honduras, a informé Washington d’une enquête de l’ambassade sur « les enjeux juridiques et constitutionnels autour du renversement le 28 juin du Président Manuel « Mel » Zelaya. »

L’ambassade a conclu qu’ « il ne fait aucun doute que l’armée, la Cour Suprême et le Congrès ont conspiré le 28 juin dans ce qui constitue un coup d’état illégal et anticonstitutionnel contre la branche exécutive du pouvoir ». Très admirable, sauf que le Président Obama a rompu avec pratiquement toute l’Amérique latine et l’Europe en soutenant le régime issu du coup d’état et en ignorant les atrocités qui ont suivi.

 

Entre la peste et le choléra, quel est le moindre mal ?

 

Vous pouvez aller sur le site (en anglais seulement) : « Middle East research for the Carnegie Endowment. », la propagande étasunienne est un vrai moment de bonheur !

 

extrait :

The Carnegie Endowment for International Peace announces the opening of its new Middle East Center to be located in Beirut, Lebanon, and the appointment of leading Lebanese scholar and public figure, Paul Salem, as its Director.Le Carnegie Endowment for International Peace, annonce l'ouverture de son nouveau centre au Moyen-Orient qui sera situé à Beyrouth, au Liban, et la nomination du premier savant libanais et personnalité publique, Paul Salem, en tant que directeur.

“The opening of the center was to have been announced in mid-July — just at the time when hostilities broke out — and hence had to be postponed.« L'ouverture du centre était annoncée à la mi-Juillet - juste au moment où les hostilités ont éclaté - et, partant, dû être reporté. However, the conflict that has shaken Lebanon has only increased Carnegie's commitment to establish its Middle East Center there,” said Endowment President Jessica Tuchman Mathews.Toutefois, le conflit qui a secoué le Liban n'a fait qu’augmenté l'engagement de Carnegie pour établir le « Moyen-Orient Center », "a déclaré le président de dotation Jessica Tuchman Mathews" …

 

Ce *conflit (l’invasion du Liban par les troupes de Tsahal) fit près de 1400 morts et des milliers de blessés (en majorité des civiles), et de très nombreuses destructions de structures et d’infrastructures civiles ; mais les conflits sont loin d’être un obstacle pour la "paix" et la "démocratie représentative occidentale", bien au contraire !

*Sans oublier les 1450 morts et les milliers de blessés (en majorité des civiles) Palestinien(ne)s lors de l’Opération (un massacre serait plus juste) « Plomb durci ».

 

Il ne s’agit plus de peur irrationnelle, mais de fait réels. Aucune organisation (sauf peut-être « Human Right » (ou d’autres organisations des droits de l’homme) ne tient le décompte macabre des exactions de dictateurs maghrébins, proche-orientaux, orientaux, sud-américains, etc. , ni sur les guerres occidentales dans le vaste monde.     


par gilles le Vendredi 01/04/2011 à 11:16

 


En Égypte, la révolution est-elle déjà trahie par l’armée ? par gilles le Vendredi 01/04/2011 à 11:22

 Depuis la mi-mars, plusieurs témoignages de torture d’activistes par les militaires sont mis en ligne sur Facebook et YouTube. Le nombre croissant de condamnations par des tribunaux militaires inquiète les organisations de droits de l’homme. Six semaines après le départ de Moubarak, l’armée est-elle déjà en train de siffler la fin de la récréation ?


Voir : http://www.mediapart.fr//?q=node/117207



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