Le capitalisme est-il une histoire sans fin ?
Denis Collin
Il est grand temps de s’apercevoir qu’il n’est guère de penseur qui ait dessiné avec plus de perspicacité les grandes lignes d’un avenir qui est notre présent. Contrairement à ce que répètent ceux qui aimeraient réfuter Marx sans l’avoir lu, les prédictions économiques déduites des analyses du Capital ont été pour l’essentiel validées. Ce livre le démontre avec une rare clarté, en retraçant l’histoire du capitalisme des cent dernières années, à la lueur des thèses marxiennes. Concentration et centralisation du capital, constitution d’un marché mondial et d’une division mondiale du travail et jusqu’à l’émergence de la puissance chinoise, tout cela est dans Marx. Les sociétés par action, les fonds d’investissement, les « hedge funds », le développement de la spéculation non pas sur les profits réels mais sur les attentes de profits à venir, les« titres pourris » (junk bonds), bref toutes les tentatives par lesquelles le capital cherche à dépasser les barrières propres au rapport capitaliste, tout cela est exposé avec un certain luxe de détails dans le Capital.
Marx a eu raison, pour le pire. Mais sans cesse le capitalisme renaît de ses cendres. La révolution se fait attendre. Sommes-nous arrivés à la fin de l’histoire ? Les rébellions ne sont-elles plus que les feux de paille d’un horizon sans joie? Sommes-nous condamnés à assister au yo-yo boursier comme des spectateurs impuissants ? L’auteur préfère ne pas s’y résoudre. Il montre comment, en soumettant la planète entière à sa loi, entransformant des milliards d’Indiens, de Chinois, d’Africains demain en prolétaires, en exploitant tous les champs possibles d’accumulation, le capitalisme prépare le moment où la logique de la plus-value s’effondrera bel et bien. En attendant, ce livre examine quelques pistes pour unealternative radicale.
Éditions Max Milo - collection l'Inconnu - ISBN : 978-2-35341-055-2 - En librairie cette semaine.
Articles portant sur des thèmes similaires :
- Nation - 18/11/19
- Extinction des Lumières - 30/09/19
- La grande transformation - 24/09/19
- 1968-2018 - 02/12/18
- Démission de Collomb, symptôme et accélérateur de la crise - 04/10/18
- Mitterrand et la mort de la gauche - 13/07/18
- Macron et sa « société du 10 décembre »… - 07/04/18
- Défense de la langue française, communisme, PCF, France Insoumise, philosophie - 24/02/18
- Pourquoi les ordonnances contre le code du travail sont bien un «coup d'État social» - 24/09/17
- Face à la désastreuse UE, l'Europe des peuples? - 09/08/17
Je prie Denis Collin de bien vouloir accepter mes excuses de « squatter » cette annonce mais il y a une réponse à la proposition de s’unir contre les licenciements. J’ai sélectionné les passages qui me semblent les plus significatifs mais chacun peut se faire son opinion avec le texte intégral qui figure sur le site du PG.
« Ce qui est concret toujours, c'est le refus de toute vision transformatrice prenant en compte la dimension écologique de la crise, la nécessité d'un autre type de production, économe en énergie, soucieuse de la planète et de ses ressources, attentive à la diminution des empreintes écologiques de toute activité humaine.[…]
une nouvelle journée d'action interprofessionnelle pour le 19 mars « pour maintenir la pression dans l'unité d'action [….]
La mobilisation sociale, syndicale et politique doit se poursuivre pour exiger d'autre choix s'opposant aux licenciements et aux suppressions d'emplois dans la fonction publique, développant une autre politique des salaires et du pouvoir d'achat, assurant la promotion des services publics et la réorientation du crédit. Il s'agit tout à la fois, de répondre aux besoins sociaux et de favoriser un nouveau type de développement.
La Fédération , la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire ».
Signataires :
Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, le Parti de gauche, le PS,
Pour ma part, j’en retire que le rouleau compresseur de ce que je considère comme l’union de la gauche version III est en route. C’est presque le début d’un nouveau programme commun, l’inévitable bavardage « ékolo » en plus.
Marx ne disait il pas que tout pas en avant des masses vaut 100 programmes ?