Après la sortie de mes livres « 7 millions de travailleurs pauvres » et « Riches et presque décomplexés[1] », et après l’achèvement de mon dernier documentaire « L’accès aux soins en danger » de la série « dans le secret de[2]… », j’ai eu l’occasion de faire un véritable tour de France[3] à l’invitation de comités de défense des services publics, des hôpitaux de proximité notamment, intégrant en général simples citoyens, hospitaliers et parfois militants politiques et élus. J’ai pu constater qu’une série de sujets essentiels reviennent aux quatre coins de l’hexagone, montrant une interrogation politique partagée au sein du peuple, et traçant la voie aux réponses qui devraient être apportées… Mais ici, je voudrais aborder une question, une seule, toujours posée : « que pouvons-nous faire pour nous opposer à la politique du gouvernement qui déconstruit en quelques mois ce qui, pour être édifié, a nécessité des dizaines et des dizaines d’années[4]…. ».
« Entre se nourrir ou se soigner, aujourd’hui, il faut choisir »
Il nous faut au départ caractériser assez simplement la situation à laquelle les citoyens se trouvent collectivement confrontés. Ce qui est subi dans le pays tout entier par la grande majorité des français, dans les grandes villes comme dans les coins les plus reculés, c’est une remise en cause du bien commun.
Le bien commun, c’est d’abord tout l’héritage des dizaines d’années écoulées qui permet à la République de tenir debout, aux citoyens de vivre ensemble. C’est le travail, le salaire, et ce sont les services publics qui ont été ou sont directement visés, notamment l’éducation nationale, les transports, l’énergie, l’information, la justice, les services administratifs, la poste… et bien sûr la santé avec la sécurité sociale dont le déficit est chanté sur tous les tons[5] pour justifier l’intrusion des assurances privées qui lorgnent sur les dividendes qu’il y aurait à tirer.
Mais cela se produit dans une situation tout à fait exceptionnelle marquée par la crise économique et financière qui fait porter directement sur les salariés, les travailleurs, les jeunes comme les retraités, la note de la spéculation financière et des profits que les capitalistes[6] continuent d’accumuler à un pôle de la société lorsque des millions connaissent des difficultés toujours croissantes à l’autre pôle.
En résumé, si la politique actuelle est vécue comme insupportable par la grande majorité de nos concitoyens, pauvres et classes moyennes, c’est uniquement parce que des millions sont atteints dans leur vie quotidienne, incapables de plus en plus de se fournir le strict minimum pour vivre décemment. Plus de 7 millions sont assujettis à un revenu inférieur au seuil de pauvreté, soit 884 euros par mois. Depuis la dernière élection présidentielle 833 nouveaux travailleurs pauvres viennent renforcer cette armée forte de 7 millions de membres[7] ! Ainsi, l’expression selon laquelle « entre se nourrir et se soigner, aujourd’hui il faut choisir » revient sur de nombreuses lèvres….
L’affaire vient de loin
Ainsi, partout, la même question formulée de plusieurs façon, mais montrant la même préoccupation : « Comment en sortir ? ». « Quelle solution ? ». « Quelle alternative ? »….
D’évidence, il ne suffit plus comme cela fut le cas dans les années 70, puis 80, d’indiquer la gauche comme direction afin d’éviter avec enthousiasme la droite. Qui peut y croire ? Qui pourrait être aveugle au point d’occulter une réalité pourtant bien présente dans la conscience collective ? Les participants à ces réunions auxquelles j’ai participé, plusieurs milliers au total, savent pertinemment que Nicolas Sarkozy n’a malheureusement rien inventé, mais a inscrit sa politique dans une continuité qui vient du début des années 80, accentuant avec un style bien particulier une orientation dégagée avant lui, par tous les gouvernements antérieurs.
C’est en 1981–1982 que les premières maternités dans les hôpitaux de proximité ont été fermées par un président de la république, François Mitterrand, incarnant le socialisme vainqueur, et un ministre de la santé, Jack Rallite, donnant corps à l’union de la gauche, personnifiant le parti communiste au pouvoir. Ces attaques de l’union de la gauche contre les services publics s’inscrivaient dans l’orientation alors impulsée par Pierre Mauroy et Jacques Delors d’ouverture aux marchés financiers européens. Un peu plus tard, Georgina Dufoix affirmera que « la santé certes n’a pas de prix, mais a un coût ! »….
Un front pour résister, oui, mais quel front ?
Dans ce contexte, n’est-il pas nécessaire d’analyser sans sectarisme mais avec lucidité les réponses apportées pour défendre et sauver le bien commun, les intérêts vitaux de millions et millions de salariés français ?
Plusieurs réponses sont entendues. Sans être exhaustif, les principales méritent le détour :
- « Vous avez mal voté cette fois-ci, il faudra mieux faire la prochaine fois ».
Entendue à Lézignan, cette réponse d’un maire socialiste frise le cynisme. Car, en attendant, ses administrés voient peu à peu leur bien commun, les services publics, réduits à une peau de chagrin. Et la misère s’accroître dans le pays. De toute évidence, les administrés de monsieur le maire ne peuvent attendre la prochaine échéance présidentielle pour remédier à une situation qui les réduit à une catégorie de citoyens de seconde zone. D’autant qu’ils le savent, il n’existe aucune garantie qu’une autre majorité, en l’état actuelle des choses, fasse sur le fond une autre politique. Les voix au sein même du parti socialiste, couvrant celle de vrais militants qui combattent avec la population, sont sur la même longueur d’onde que Nicolas Sarkozy : Claude Evin qui pour la fédération hospitalière de France préconise la fermeture des hôpitaux de proximité, qui en établit même la liste au nom de la rentabilité financière ; Catherine Génisson, député PS, qui dernièrement sur la chaîne parlementaire vantait avec le député UMP Bernard Debré les bons aspects de la « réforme » Bachelot….
- « Il faut intensifier l’action… »
Émanant souvent d’organisateur de la résistance de la première heure, cette volonté de pousser à agir, bien légitime, montre ses limites. A Lézignan comme à Clamecy, à Lure comme à Belley ou à Carhaix, partout des milliers sont déjà descendus dans la rue pour exiger la sauvegarde de leurs services publics, de leurs hôpitaux de proximité menacés de fermetures. Lorsque l’unité des simples citoyens avec les hospitaliers et leurs organisations syndicales et avec les élus s’est réalisée, une force magistrale s’est dégagée. Ainsi, avec les manifestations, des référendums ont parfois été organisés, suscitant des participations dignes d’élections municipales, avec un taux de 95 à 98% pour la sauvegarde des services publics… Déni de démocratie : cette volonté populaire a été bafouée. Et dés que la division s’est imposée, souvent comme produit d’un désengagement des élus, la mobilisation est retombée aussi vite qu’elle était montée. C’est l’absence de perspective qui alors l’emporte.
« Nous voulons toujours sauver nos services publics, on a fait ce qu’on peut, mais aujourd’hui on est coincé… », résument souvent des habitants prêts pourtant à s’engager à nouveau, pour peu que la perspective tracée leur semble efficace….
- « Reconstruire une vraie gauche… »
Mais est-ce bien le problème ? Cette réponse en réalité n’en n’est pas une. Elle omet en effet qu’elle s’adresse à des millions de citoyens plongés dans le désarroi, souvent ni de gauche, ni de droite, mais confrontés à des questions qui ne se posent pas pour demain, mais qui exigent une réponse immédiate pour la sauvegarde des valeurs et du bien républicains. Elle pose en réalité deux questions.
- En attendant une reconstruction hypothétique, faut-il se résigner à la casse qui est engagée ?
- Et à supposer, la « reconstruction de la gauche », comment et pour quoi faire ?
« Front de gauche » et « Front de classe »
Nous avons déjà ici à plusieurs reprises analysé les propositions faites de toute part pour servir de socle à la « reconstruction de la gauche ». Elles devraient, par nature, répondre aux problèmes réels et immédiats que connaissent le plus grand nombre de nos concitoyens. Elles devraient ainsi recueillir l’adhésion des principaux concernés. Mais nous devons constater qu’il n’en n’est rien ! A moins de se cacher la face et de considérer que la vie est autre que ce qu’elle est, nul ne remplit cet objectif. Incompréhension des salariés, plus largement des populations, ou inadaptation des organisations et des réponses apportées dans la situation ?
Parmi celles-ci, arrêtons-nous sur quelques-unes qui méritent intérêt.
- Celles qui émanent du Parti de gauche, initiative prise par Jean Luc Mélenchon et Marc Dolez après leur rupture avec le Parti socialiste lors de son dernier congrès. Sur les positions spécifiques du parti de gauche, nous avons fait quelques analyses ici qui ont suscité discussion. [ A propos du parti de Gauche 1 - Proclamation ou constructiontion, A propos du parti de Gauche 2 - L'Europe démocratique et sociale, A propos du parti de Gauche 3 - Front de Gauche, et A propos du parti de Gauche 4 - de la déclaration du principes du parti socialiste au projet du parti de Gauche , sans oublier PG pour gagner, article qui témoigne de la discussion démocratique qui se mène sur le site la sociale, et au départ notre Lettre ouverte à Jean Luc Mélenchon et Marc Dolez à laquelle les deux élus n'ont pas jugé bon de répondre]
Mais une proposition du Parti de Gauche dans le contexte présent mérite cependant réflexion. Il s’agirait de constituer un front large, « un front de gauche », dans la perspective d’inverser le rapport de force à gauche.
Cela pose donc une question essentielle : un « front de gauche », certes, mais pour quoi faire concrètement, apporter quelles réponses à la détresse de millions d’individus qui sont attaqués de toute part, sur le terrain des services publics, mais aussi sur celui de l’emploi et du salaire. C’est à cela qu’il faut répondre pour montrer sa propre utilité et donner du sens à une initiative dont tout le monde sent bien que ramenée à la seule échéance électorale des européennes, elle présente pour les préoccupations immédiates un intérêt des plus limités.
Il faut donc partir de la situation réelle.
-> Pour ce qui est de la situation du bien commun, des services publics, attaqué chaque jour un peu plus, les choses sont établies.
-> Pour ce qui est de la vie quotidienne, la situation est tout aussi, sinon plus préoccupante. Pour l’année qui vient, et la suivante, les pronostics les plus optimistes font état d’un chômeur supplémentaire par minute. A y regarder de plus prés, dans les deux années à venir, le nombre d’habitués des « pôles emploi » risque bien d’augmenter d’un million de nos concitoyens.
-> Les licenciements, les blocages de salaires, les destructions d’emploi sont à mettre en rapport avec les fantastiques bénéfices des grosses entreprises – 85 milliards d’euros en 2008 pour les sociétés du CAC 40 – dont Total est un exemple avec ses 14 milliards d’euros de profits dont 38% sont réservés aux actionnaires sous forme de dividende, 60% à l’entreprise sous forme d’investissement et 2% seulement pour les salariés.
Dans ce contexte, un front oui, mais pour répondre concrètement à cette situation concrète qui ne peut attendre. Plus exactement, en partant de là et en tentant de dégager la voie pour l’action, la mobilisation, l’unité nécessaire de toutes les populations concernées…
- Celles qui émanent du NPA. Comme le disent ensemble Jean Luc Mélenchon et Olivier Besancenot, peu de choses les séparent. Tous deux partent de l’attitude à adopter pour les élections européennes. Tous deux se réclament d’une « Europe démocratique et sociale », omettant que cette construction européenne n’a de sens que dans « la concurrence libre et non faussée ».
S’il fallait y revenir, on voit là au regard de la situation réelle faite dans le pays à des millions et des millions de salariés, travailleurs, jeunes, retraités, l’aspect dérisoire de la seule perspective d’élections européennes qui de plus sont abordées sur un programme limité à la remise en cause du traité de Lisbonne lorsque ce sont tous les traités européens qui contiennent le mal dénoncé.
L’argument d’Olivier Besancenot pour refuser d’entrer dans le « Front de gauche » de Jean Luc Mélenchon consiste à dire : « et après les européennes, que faire aux élections régionales ? Retourner dans le giron du PS ? ». Question loin d’être absurde puisque pour préserver les positions électorales qui lui restent, le PCF ne peut se priver d’alliance avec le PS. Comme d’ailleurs le PG qui voudrait conquérir quelques élus…
« En fait, plus électoraliste tu meurs », aurait-on envie de rétorquer si la chose n’était pas sérieuse. Car en attendant, dans la construction d’une opposition de sa majesté, tout le monde voit bien que la concurrence d’appareils – ou d’appareillons – déroule un tapis royal à Nicolas Sarkozy qui ne peut appliquer la politique qui est la sienne que grâce à l’impuissance de toute opposition sérieuse.
- Une autre proposition existe, qui ne saurait être disqualifiée par la seule identité du Parti Ouvrier Indépendant qui en est le porteur, et qui soit dit en passant n’a rien de plus particulier ni déshonorant que celle des socialistes actuels ou anciens, des communistes, des PG-istes, ou des Npa-istes… Il s’agit de l’organisation d’une grande marche nationale à Paris pour exiger l’arrêt des licenciements et donc la défense des services publics. Une revendication qui en soi mettrait un coup d’arrêt à toutes les mesures gouvernementales.
Evidemment, réduite au seul POI, cette réponse à la situation, réponse sérieuse au regard de ce qui se passe et des effets que pourrait avoir sa réalisation pour entraver la marche du capitalisme dans la destruction des emplois, des salaires, des services publics, n’aurait aucun intérêt si elle devait se limiter au recrutement de quelques dizaines, voire centaines de militants au POI qui en est à l’initiative. Nous avons aussi ici exprimé des analyses sur le POI, le PT, voire l’OCI pour ne pas être suspectés de chercher à rabattre vers cette organisation quelques militants ici ou là. Cela serait d’un intérêt des plus limités. Non, il s’agit ici d’analyser ce qui pourrait se mettre en travers de la politique mise en œuvre sur le terrain de l’emploi, des salaires, des services publics…. D’analyser aussi ce qui pourrait répondre à la volonté de ces millions qui traversent des couches, professions et sensibilités très diverses dans la société et qui pourtant ensemble pourraient constituer une force irrésistible…. D’analyser ce qui pourrait – devrait – s’inscrire dans la continuité du 29 janvier dont l’ampleur des manifestations a surpris, jusqu’aux organisateurs eux-mêmes….
Dans ce contexte, la bataille pour l’unité des organisations politiques qui se réclament du mouvement ouvrier, des organisations syndicales, des associations, sans préalable, sans exclusive, pour que soit organisée une grande marche à Paris où par millions le peuple dirait « Ca suffit, interdiction des licenciements » répondrait à la fois à la situation objective et ouvrirait une perspective saisissable à des milliers qui cherchent à agir localement, mais avec la conscience que la question est plus globale, donc exige une convergence des luttes et une réponse commune à tous les comités, toutes les régions, tous les citoyens au quatre coins de l’hexagone…. Au regard de la situation donc, la proposition faite par le POI aux organisations et militants ouvriers, aux simples citoyens, méritent toute notre attention, se révélant nettement plus sérieuse que toutes les élucubrations électorales européennes…
Un seul Front, de gauche, et de classe !
Si nous constatons qu’en réalité nul n’a la réponse, mais que du débat démocratique, de l’analyse des propositions faites de part et d’autre peut surgir une proposition mobilisatrice, alors il revient à chacun de s’engager dans cette direction, celle de l’unité, du débat, de la libre discussion pour permettre aux intérêts du grand nombre, au bien commun de l’emporter.
Le « Front de Gauche » du PG, s’il est un simple front électoral, ne peut rencontrer les aspirations du peuple. Son intérêt serait sans doute inexistant pour les millions de françaises et de français qui souffrent de la politique mise en œuvre dans le pays. Si par contre il s’engage dans la voie de la mobilisation pour permettre aux millions de sauver leur existence, alors il peut trouver un prolongement sur le terrain électoral du combat engagé au sein de la société pour la défense des intérêts et de la survie du plus grand nombre.
Nicolas Sarkozy a proposé de « moraliser le capitalisme ». Il remet donc à l’ordre du jour des mots qui ont un sens. Avec le capitalisme, les classes sociales. Et avec les classes sociales, la lutte des classes.
Le « Front de gauche », simple front électoral… Cette perspective est vouée à l’échec.
Mais un front unique des organisations, des associations, des syndicats pour la défense immédiate des intérêts du plus grand nombre, forgé dans le combat pour la marche sur Paris de millions, pour dire « assez de licenciements », avec ses prolongements sur le terrain électoral…
Un front unique qui pourrait se forger dans l’ouverture par exemple de cahiers de doléances, conformes à notre tradition républicaine, partout où la mobilisation pour la défense des hôpitaux de proximité, du service public de santé, de la sécurité sociale, a battu son plein, pour permettre aux citoyens de faire entendre leur voix et de s’organiser pour le succès d’une grande marche à Paris…
Voila qui aurait sans doute un sens réel, saisissable et porteur de succès espérés.
Jacques Cotta
Le 14 février 2009
[1] Editions Fayard, respectivement novembre 2006 et octobre 2008.
[2] Cette série qui en est à son trentième numéro est co-animée par Pascal Martin et moi-même.
[3] Je me suis rendu successivement à Luçon, Nantes, Bourg en Bresse, Lèzignan, Narbonne, Paris, Lourdes, Saintes, Uzès, Ales, Lisieux, Ruffec, Aubenas, Carhaix, Clermont-Ferrand, Belley, Clamecy, Caen, Lure, Bar-le-Duc, Bordeaux, Montpellier, Draveil, ….. Avant de faire le déplacement au mois de Mars à Orléans, Massy, Grenoble et Marseille…
[4] Parmi les liquidations engagées par le gouvernement au nom de la « réforme » se trouve en effet l’ensemble de l’édifice social hérité des années 45-47, éléments du programme du conseil national de la résistance que les grandes grèves ouvrières à la libération ont imposés. Parmi ces mesures hier arrachées, aujourd’hui menacées, se trouvent évidemment, l’accès aux soins et la sécurité sociale…
[5] Pour le déficit, le chiffre de 11 milliards d’euros a été avancé. Il serait question dans les mois qui viennent de parler de 13 à 14 milliards. Mais que valent ces milliards comparés aux 200 qui ont été accordés au patronat en exonération de cotisation sociale. Ou au « plan de sauvetage » des banques et des spéculateurs qui a mobilisé en quelques semaines plus de 370 milliards d’euros en France, plus de 1700 en Europe… Le trou de la sécurité sociale a d’autant plus bon dos qu’il est visiblement entretenu minutieusement….
[6] Nicolas Sarkozy a eu un mérite indiscutable dans la crise actuelle : faire une entaille dans la « novlangue » en rétablissant partiellement quelques termes dans leur vérité. Ainsi parle-t-il du « Capitalisme », disant qu’il faudrait le « moraliser ». Ainsi donc, les « Capitalistes » se substituent aux « Libéraux », et avec eux les « classes sociales » et tout bonnement de « la lutte des classes » reprennent leur sens.
[7] Voir « 7 millions de travailleurs pauvres, la face cachée des temps modernes,» et « Riches et presque décomplexés », aux éditions Fayard.
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J’ai déjà écrit sur ce site que j’adhérais à la proposition d’un « tous ensemble » concret.
1/ je suis et resterais syndicaliste : je ne réponds pas à l’appel d’un parti. Rien ne saurait plus m’irriter que des slogans. Je souhaite contribuer à un « ça suffit ! » tangible.
2/ l’urgence sociale ne peut que crever les yeux de qui, bien évidemment veut voir et je n’ai pas grand mérite en cette matière, issu de famille ouvrière. A ce titre, « Entre se nourrir ou se soigner, aujourd’hui, il faut choisir », je peux témoigner sans exagérer que ce n’est même pas le choix : « on » ne se soigne plus, notamment les dents et l’optique et parfois pire.
« Frères humains qui parmi nous vivez… ».
3/ tout tenter pour mettre un coup d’arrêt aux licenciements ne me semble pas discutable, c’est l’affirmation concrète que « les salariés ne sont pas responsables de la crise », le reste, du pipeau. C’est l’ABC qui ne préjuge pas du reste qui peut être discuté. Vous évoquez les « cahiers de doléances », ma préférence va aux « cahiers de revendications », peut importe…
4/ « Plus de 7 millions sont assujettis à un revenu inférieur au seuil de pauvreté » constatez vous, et combien de millions en plus si on laisse faire CE QUI SERAIT UNE DEFAITE MAJEURE POURLA CLASSE OUVRIERE ET OUVRIRAIT LA PORTE A ….
Qu’on se dise de gauche, du mouvement ouvrier, que l’on pense que cela passe ou non par les européennes, il n’y a que les patrons qui peuvent souhaiter que les choses suivent le cours actuel.